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Writer's pictureRav Uriel Aviges

Behar 5773

(Video en 2 parties)


La parasha de la semaine commence avec les versets suivants “1 L'Éternel parla à moïse au mont Sinaï, en ces termes: 2 "Parle aux enfants d'Israël et dis-leur: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre sera soumise à un chômage en l'honneur de l'Éternel. 3 Six années tu ensemenceras ton champ, six années tu travailleras ta vigne, et tu en recueilleras le produit; 4 mais, la septième année, un chômage absolu sera accordé à la terre, un sabbat en l'honneur de l'Éternel ». Pourquoi la torah spécifie-t-elle que la mitsvah d’observer une année sabbatique a été donnée au Sinaï ? Pour répondre à cette question Rashi cite le midrash suivant : « Au mont Sinaï : Quel rapport particulier relie-t-il la chemitah au mont Sinaï ? Ce sont pourtant toutes les mitsvoth qui ont été promulguées au Sinaï ! Mais de même que les règles générales et les détails de la chemitah ont été révélés au mont Sinaï, de même les règles générales et les détails de toutes les mitsvoth ont-ils été révélés au mont Sinaï. Voilà ce qui est enseigné dans Torath kohanim. Et en voici, à mon avis, l’explication : Nous ne trouvons nulle part dans le Mishné Tora [le livre de Devarim] que les règles relatives à la chemitah des sols aient été répétées dans les plaines de Moav. D’où nous apprenons que ses règles générales et ses détails d’application ont dû tous être révélés au Sinaï. Le texte nous enseigne donc ici que chaque stipulation qui a été dite à Moshé est venue du Sinaï avec toutes ses règles générales et tous ses détails, et qu’ils ont été répétés dans les plaines de Moav. »

Rashi explique que la torah a choisi la mitsvah de la chemitah (année sabbatique), pour nous apprendre que toutes les mitsvoth ont été données sur le mont Sinaï avec tous leurs détails, par ce que cette mitsvah est la seule qui n’est pas répétée avec plus de détails dans le deutéronome, et, du fait qu’elle n’est explicitée qu’une seule foi, et qu’à son propos la torah dit explicitement qu’elle a été donnée au Sinaï, nous pouvons déduire que les détails de toutes les autres mitsvoth ont été, eux aussi, donnés au Sinaï, bien qu’ils aient été que répétés aux juifs une deuxième foi dans le deutéronome dans les plaines de Moav.

Ce commentaire de Rashi nécessite une interprétation, car il ne semble pas répondre à la question de départ. Il fallait comprendre le lien spécifique liant la chemitah et le mont Sinaï, Rashi répond en disant que la chemitah n’est pas répétée dans le deutéronome, et que de ce fait il est évident que tous les détails de cette mitsvah ont été donnés au Sinaï.

Mais, en disant cela Rashi ne fait repousser la question, puisqu’il faut comprendre, maintenant, pourquoi la chemitah est la seule mitsvah qui n’a pas été répétée dans le deutéronome et pourquoi la torah a choisi cette mitsvah spécifiquement pour nous apprendre que toutes les autres mitsvoth avaient été données au mont Sinaï avec tous leurs détails.

De plus, l’alliance contractée dans le deutéronome dans les plaines de Moav avait pour but de conditionner l’obtention de la terre d’Israël par l’accomplissement de la torah. Dans cette alliance, la torah dit clairement que si les juifs observent les commandements de la torah, alors, ils pourront rester en Israël, tandis que s’ils n’accomplissent pas la torah ils iront en exil.

Or, à plusieurs reprises la torah dit que les juifs sont partis en exil justement par ce qu’ils n’avaient pas respecté la chemitah. Le verset dit explicitement « Et vous, je vous disperserai parmi les nations, et je vous poursuivrai l'épée haute; votre pays restera solitaire, vos villes resteront ruinées. 34 Alors la terre acquittera la dette de ses chômages, tandis qu'elle restera désolée et que vous vivrez dans le pays de vos ennemis; alors la terre chômera, et vous fera payer ses chômages. 35 Dans toute cette période de désolation, elle chômera pour ce qu'elle n'aura pas chômé dans vos années sabbatiques, alors que vous l'habitiez.» Si la mitsvah de la chemitah a été la cause de l’exil, alors, comment ce fait il que la mitsvah de la chemitah est justement la seule mitsvah qui n’a pas été répétée sur les plaines de Moav ?

De plus d’une manière plus générale, il est difficile de comprendre pourquoi la torah a tenu à nous apprendre que les détails des mitsvoth ont été donnés au Sinaï, et si ces détails avaient été donnés plus tard dans le désert ou dans les plaines de Moav qu’est que cela aurait changé? Quelle est la spécificité du mont Sinaï ?

Au mont Sinaï, les juifs ont reçu d’abord les dix commandements, ensuite, Moshé est remonté sur la montagne pendant 40 jours pour recevoir le reste des commandements de la torah. Il semble logique de penser que, pour comprendre le sens de la révélation sinaïque, il faille analyser en profondeur le lien qui existe entre les dix commandements et prolonger le sens de ce lien aux autres mitsvoth de la torah.

Le Maharal de Prague explique qu’il faut diviser les dix commandements en deux groupes de cinq pour comprendre le lien qui relie tous ces commandements. Dans la première table de la loi il y avait les 5 paroles suivantes. La première, « je suis l’eternel ton D etc. », la deuxième, « tu ne fabriqueras pas des idoles », la troisième, « tu ne jureras pas a faux au nom de D », la quatrième, « tu garderas le jour du chabath » et la cinquième, « tu honoreras tes parents ».

Le Maharal explique que ce qui articule ces 5 commandements c’est une graduation à la fois ascendante et descendante dans le rapport entre D et l’homme. Le début des commandements exprime une relation naturelle et intrinsèque entre l’homme et D, l’homme est lié a D de manière passive par un état de fait, et plus on va vers la fin des commandements plus l’homme est actif dans sa relation à D et dans la perception de sa révélation.

La première parole : « je suis l’eternel ton D » n’est pas un commandement c’est l’expression d’un état de fait, D a créé l’homme et le monde. De ce fait l’homme est essentiellement lié à D. (ce commandement est lié avec l’interdit de ne pas tuer dans les deuxième table, tuer l’autre c’est nier son droit intrinsèque à exister.)

Le deuxième commandement découle du premier, puisque D a créé le monde et qu’il nous a fait sortir d’Égypte, alors il est naturel que nous ne devons pas pratiquer l’idolâtrie. Ce commandement est en relation avec l’interdit d’adultère dans les deuxièmes tables, on ne doit pas tromper D, en quelque sorte, en servant des idoles, comme on ne doit pas tromper son conjoint avec d’autres partenaires.

Le troisième commandement est moins grave, puisque jurer à faux ce n’est pas tromper D, c’est uniquement lui manquer de respect, ce commandement est en relation avec l’interdit de voler dans la deuxième table, celui qui vole manque de respect pour l’autre.

Le quatrième commandement, celui du chabath est encore moins grave, si l’on peut dire, puisque celui qui garde le chabath témoigne de l’unité et de l’existence de D, ce commandement est lié avec l’interdit de faire des faux témoignages dans les deuxièmes tables, car ne pas garder le chabath c’est témoigner mensongèrement que D n’existe pas has vechalom.

Le cinquième commandement est, pour le Maharal de Prague, le plus important de tous. Pour le Maharal le commandement qui explique tous les autres et qui articule les 9 autres commandements ensemble, c’est la mitsvah d’honorer ses parents.

Pourquoi ? Puisque l’homme est né par ce que ses parents l’on conçu, mais selon la torah D aussi est intervenu dans la conception de l’enfant. Le talmud dit : « il y a trois associés dans la création d’un enfant, D, le père et la mère ». Le talmud dit ailleurs : « un homme et une femme, s’ils ont le mérite, alors la chehinah est entre eux, et s’ils n’ont pas le mérite, c’est le feu qui est entre eux. » Le talmud n’explique pas de quel mérite il s’agit.

Le Maharal explique que c’est l’enfant qui fait résider la chehinah entre ses parents. Si l’enfant respecte ses parents et il reconnait qu’ils ont été les envoyés de D pour le créer, alors, le respect de l’enfant amène automatiquement la chehinah entre les parents.

Le Maharal pense que la majorité des problèmes d’un couple viennent à cause des enfants, par ce que les enfants ne respectent pas assez les parents. Contrairement aux psychologues modernes le Maharal ne pense pas que les enfants sont les victimes innocentes du divorce des parents, il pense qu’ils en sont les responsables. (Ces paroles ne sont pas le miennes, si elles vous choquent allez vous plaindre sur la tombe du Maharal).

Quoi qu’il en soit, le Maharal voit dans la mitsvah de respecter ses parents la pierre angulaire des dix commandements. Puisque dans cette mitsvah D demande à l’enfant de reconnaitre la présence divine qu’il y a dans l’homme.

C’est-à-dire qu’à partir du moment où l’homme accepte sur lui de ne pas faire d’idole et de témoigner de l’existence de D, l’homme devient lui-même un représentant de D, à ce titre non seulement il ne faut pas le tuer ni le tromper ni le voler, mais il faut le respecter et c’est en le respectant que l’on fait descendre sur cette individu un dévoilement supplémentaire de la présence de D.

Les dix commandements sont articulés par un mouvement double, d’une part la nature intrinsèque de la révélation de D à travers l’homme et d’autre part par l’augmentation de cette révélation par l’action de l’homme.

L’homme est naturellement lié a D, de ce fait il est redevable de témoigner son existence et de ne pas le tromper, ensuite, lorsque l’homme respecte ces commandements, il devient pour son prochain un représentant de D, de ce fait, le prochain de cette individu doit le respecter, et en respectant son ami l’individu arrive à augmenter le lien naturelle qui existait déjà entre ce prochain et D.

Le point culminant de ce mouvement se trouve dans la mitsvah d’honorer ses parents, puisque dans cette mitsvah l’homme reconnait l’association de D avec l’homme, et en honorant ses parents l’enfant augmente la relation que ses parents ont avec D. (Cette mitsvah est liée dans les deuxième tables avec l’interdit d’être jaloux, car celui qui est jaloux de son prochain nie la nature spirituelle de ce dernier, et il oublie à quel point les individus sont redevables les uns des autres, les riches doivent au pauvres mais les pauvres doivent aussi beaucoup aux riches tout comme l’enfant est redevable à ses parents)

A la lumière de cette explication on peut comprendre le lien particulier qui unit la mitsvah de la chemitah avec la révélation du mont Sinaï, et la raison pour laquelle la mitsvah de la chemitah n’a pas été répétée dans les plaines de Moav.

En effet, si la mitsvah de chemitah avait été répétée dans les plaines de Moav, cela aurait signifié qu’il fallait observer la chemitah pour pouvoir garder la terre d’Israël. Or c’est le contraire qui est vrai, il faut garder la terre d’Israël pour observer la chemitah, par ce que c’est l’observance de la chemitah qui rend la terre sainte.

La terre d’Israël, n’a pas une sainteté intrinsèque, elle n’est que potentiellement sainte, mais c’est l’homme qui rend la terre sainte en la respectant, tout comme c’est l’enfant qui fait venir la chehinah sur ses parents en les respectant.

La chemitah est une marque de respect pour la terre d’Israël, et une reconnaissance de sa spécificité, en observant la chemitah l’homme rend la terre sainte. Mais ce n’est pas la terre qui sanctifie l’homme, contrairement à ce que croyait le rav Kook, c’est l’homme qui sanctifie la terre. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le lien particulier qui unit la mitsvah de la chemitah avec la révélation du Sinaï. Car au Sinaï D nous apprend que c’est l’homme qui sanctifie l’univers par ses actions et par le respect. 

 

Les documents

 

ויקרא פרק כה

(א) וַיְדַבֵּר יְקֹוָק אֶל מֹשֶׁה בְּהַר סִינַי לֵאמֹר:

(ב) דַּבֵּר אֶל בְּנֵי יִשְׂרָאֵל וְאָמַרְתָּ אֲלֵהֶם כִּי תָבֹאוּ אֶל הָאָרֶץ אֲשֶׁר אֲנִי נֹתֵן לָכֶם וְשָׁבְתָה הָאָרֶץ שַׁבָּת לַיקֹוָק:

(ג) שֵׁשׁ שָׁנִים תִּזְרַע שָׂדֶךָ וְשֵׁשׁ שָׁנִים תִּזְמֹר כַּרְמֶךָ וְאָסַפְתָּ אֶת תְּבוּאָתָהּ:

(ד) וּבַשָּׁנָה הַשְּׁבִיעִת שַׁבַּת שַׁבָּתוֹן יִהְיֶה לָאָרֶץ שַׁבָּת לַיקֹוָק שָׂדְךָ לֹא תִזְרָע וְכַרְמְךָ לֹא תִזְמֹר:

1 L'Éternel parla à moïse au mont Sinaï, en ces termes: 2 "Parle aux enfants d'Israël et dis-leur: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, la terre sera soumise à un chômage en l'honneur de l'Éternel. 3 Six années tu ensemenceras ton champ, six années tu travailleras ta vigne, et tu en recueilleras le produit; 4 mais, la septième année, un chômage absolu sera accordé à la terre, un sabbat en l'honneur de l'Éternel.

רש"י ויקרא פרק כה פסוק א

(א) בהר סיני - מה ענין שמיטה אצל הר סיני, והלא כל המצות נאמרו מסיני, אלא מה שמיטה נאמרו כללותיה ופרטותיה ודקדוקיה מסיני, אף כולן נאמרו כללותיהן ודקדוקיהן מסיני, כך שנויה בתורת כהנים. ונראה לי שכך פירושה לפי שלא מצינו שמיטת קרקעות שנשנית בערבות מואב במשנה תורה, למדנו שכללותיה ופרטותיה כולן נאמרו מסיני, ובא הכתוב ולמד כאן על כל דבור שנדבר למשה שמסיני היו כולם כללותיהן ודקדוקיהן, וחזרו ונשנו בערבות מואב:

Au mont Sinaï Quel rapport particulier relie-t-il la chemita au mont Sinaï ? Ce sont pourtant toutes les mitswoth qui ont été promulguées au Sinaï ! Mais de même que les règles générales et les détails de la chemita ont été révélés au mont Sinaï, de même les règles générales et les détails de toutes les mitswoth ont-ils été révélés au mont Sinaï. Voilà ce qui est enseigné dans Torath kohanim. Et en voici, à mon avis, l’explication : Nous ne trouvons nulle part dans le Michné Tora [le livre de Devarim] que les règles relatives à la chemita des sols aient été répétées dans les plaines de Moav. D’où nous apprenons que ses règles générales et ses détails d’application ont dû tous être révélés au Sinaï. Le texte nous enseigne donc ici que chaque stipulation qui a été dite à Mochè est venue du Sinaï avec toutes ses règles générales et tous ses détails, et qu’ils ont été répétés dans les plaines de Moav.

שמות פרק כא

(א) וְאֵלֶּה הַמִּשְׁפָּטִים אֲשֶׁר תָּשִׂים לִפְנֵיהֶם:

(ב) כִּי תִקְנֶה עֶבֶד עִבְרִי שֵׁשׁ שָׁנִים יַעֲבֹד וּבַשְּׁבִעִת יֵצֵא לַחָפְשִׁי חִנָּם:

(ג) אִם בְּגַפּוֹ יָבֹא בְּגַפּוֹ יֵצֵא אִם בַּעַל אִשָּׁה הוּא וְיָצְאָה אִשְׁתּוֹ עִמּוֹ:

(ד) אִם אֲדֹנָיו יִתֶּן לוֹ אִשָּׁה וְיָלְדָה לוֹ בָנִים אוֹ בָנוֹת הָאִשָּׁה וִילָדֶיהָ תִּהְיֶה לַאדֹנֶיהָ וְהוּא יֵצֵא בְגַפּוֹ:

Et voici les statuts que tu leur exposeras. 2 Si tu achètes un esclave hébreu, il restera six années esclave et à la septième il sera remis en liberté sans rançon. 3 S'il est venu seul, seul il sortira; s'il était marié, sa femme sortira avec lui.

רש"י שמות פרק כא

(א) ואלה המשפטים - כל מקום שנאמר אלה פסל את הראשונים, ואלה מוסיף על הראשונים, מה הראשונים מסיני, אף אלו מסיני.

Et celles-ci sont les ordonnances Partout où il est écrit : élè (« ceux-ci sont »), le texte implique une rupture avec ce qui précède. Et lorsqu’il est écrit : weélè (« et ceux-ci sont »), il implique un ajout à ce qui précède. De même que ce qui précède a été proclamé au Sinaï, de même « celles-ci » ont-elles été proclamées au Sinaï.

ספר הכוזרי מאמר ב

מז. אמר הכוזרי: כן עם הצדק. וכן אני חושב, וכן קראתי בספריכם, כמו שאמר: +דברים י' י"ב+ "מה ה' אלהיך שואל מעמך כי אם ליראה". ואמר. +מיכה ו' ח'+ "מה ה' דורש ממך כי אם עשות משפט ואהבת חסד", וזולת זה הרבה.

מח. אמר החבר: אלה והדומה להם הם החקים השכליים, והם הקדמות והצעות לתורה האלהית, קודמות לה בטבע ובזמן, אי אפשר בלעדיהם בהנהגת איזו קהלה שתהיה מבני אדם, עד שקהל הלסטים אי אפשר שלא יקבלו הצדק ביניהם, ואם לא, לא היתה מתמדת חברתם. וכאשר הגיע המרי מבני ישראל אל ענין, שהקלו בתורות השכליות והמנהגיות, אשר אי אפשר מבלעדיהם לכל קהלה, כאשר אי אפשר לכל יחיד מבלעדי הדברים הטבעיים מאכילה ושתיה ותנועה ומנוחה ושינה ויקיצה, והחזיקו עם זה בעבודות מקרבנות וזולתם מן התורות האלהית השמעיות, הסתפק, מהם בפחות, ואמר ולואי שתשמרו התורות ששומרים אותם הפחות שבקהלות, והקל שבהם מהצדק והדרך הטובה וההודאה בטוב הבורא, כי התורות האלהיות לא תשלמנה אלא אחר השלמת התורות המנהגיות והשכליות, ובתורות השכליות קבלת הצדק וההודאה בטוב הבורא, ומי שלא החזיק באלה איך מחזיק בקרבנות ובשבת והמילה וזולתם, ממה שאין השכל מחייבו ולא מרחיקו, והם התורות אשר בהם התיחדו בני ישראל תוספת על השכליות, ובהם היה להם יתרון הענין האלהי

Pourtant les versets disent : « Et maintenant, ô Israël! Ce que l'Éternel, ton Dieu, te demande uniquement, c'est de révérer l'Éternel, ton Dieu, de suivre en tout ses voies, de l'aimer, de le servir de tout ton cœur et de toute ton âme, » et aussi « Homme, on t'a dit ce qui est bien, ce que le Seigneur demande de toi: rien que de pratiquer la justice, d'aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu »

Ce sont des lois logiques qui sont des introductions a la loi divine, et ces préceptes précédent la loi divine dans le temps et dans la nature. Sans ces lois il est impossible qu’aucun groupe humain puisse exister dans la race humaine, puisque même les voleurs ont besoin d’être organises entre eux par des lois. L’homme ne peut pas exister sans ces lois de même qu’il ne peut pas vivre sans manger ou sans boire. Or a cette époque les juifs continuaient a garder les préceptes divins comme les sacrifices, alors qu’il n’observaient plus les lois logiques. De ce fait les prophètes se sont suffis de moins, en disant que cela serait déjà formidable si les juifs gardaient les lois raisonnables observées dans les groupes les plus bas. Et les lois les plus minimales sont  la justice, la volonté de faire le bien et le fait d’etre reconnaissant a D. car les lois divine n’ont de sens que lorsque l’on observe les lois logiques et coutumières, et les lois coutumières sont de garder la justice et d’être reconnaissant a D. car celui qui n’accepte pas ces préceptes pourquoi serait il astreint a garder les lois des sacrifices du chabath ou de la berith milah ?  puisque ces mitswoth permettent de se lier avec la présence divine or ce lien n’est pas possible si, le premier tipe de loi n’est pas pratiquée.

תלמוד בבלי מסכת ברכות דף לג עמוד ב

משנה. האומר על קן צפור יגיעו רחמיך ועל טוב יזכר שמך, מודים מודים - משתקין אותו.

אלא, על קן צפור יגיעו רחמיך מאי טעמא? - פליגי בה תרי אמוראי במערבא, רבי יוסי בר אבין ורבי יוסי בר זבידא; חד אמר: מפני שמטיל קנאה במעשה בראשית, וחד אמר: מפני שעושה מדותיו של הקדוש ברוך הוא רחמים, ואינן אלא גזרות. ההוא דנחית קמיה דרבה ואמר: אתה חסת על קן צפור אתה חוס ורחם עלינו. אמר רבה: כמה ידע האי צורבא מרבנן לרצויי למריה! - אמר ליה אביי: והא משתקין אותו תנן! ורבה נמי - לחדודי לאביי הוא דבעי.

MISHNAH. IF ONE [IN PRAYING] SAYS 'MAY your MERCIES EXTEND TO A BIRD'S NEST',  'BE your NAME MENTIONED FOR WELL-DOING', OR 'WE GIVE THANKS, WE GIVE THANKS', HE IS SILENCED.

But what is the reason for silencing him if he says 'THY MERCIES EXTEND TO THE BIRD'S NEST? — Two Amoraim in the West, R. Jose b. Abin and R. Jose b. Zebida, give different answers; one says it is because he creates jealousy among God's creatures,20  the other, because he presents the measures taken by the Holy One, blessed be He, as springing from compassion, whereas they are but decrees.21  A certain [reader] went down [before the Ark] in the presence of Rabbah and said, 'Thou hast shown mercy to the bird's nest, show Thou pity and mercy to us'. Said Rabbah: How well this student knows how to placate his Master! Said Abaye to him: But we have learnt, HE IS SILENCED? — Rabbah too acted thus only to test  Abaye.

תלמוד בבלי מסכת סנהדרין דף עו עמוד ב

אמר רב יהודה אמר רב: המשיא את בתו לזקן, והמשיא אשה לבנו קטן, והמחזיר אבידה לנכרי - עליו הכתוב אומר +דברים כ"ט+ למען ספות הרוה את הצמאה לא יאבה ה' סלח לו.

Rab Judah said in Rab's name: One who marries his daughter to an old man or takes a wife for his infant son, or returns a lost article to a non jew,  — concerning him Scripture sayeth, [that he bless himself in his heart saying, I shall have peace, though I walk in the imagination of mine heart] to add drunkedness to thirst: The Lord will not spare him. (C'est-à-dire qu'après avoir entendu les termes de cette imprécation, cet homme se donnerait de l'assurance dans le secret de son cœur, en disant: "Je resterai heureux, tout en me livrant à la passion de mon cœur;" et alors la passion assouvie entraînerait celle qui a soif. 19 L'Éternel ne consentira jamais à lui pardonner! Oui, alors, la colère de l'Éternel et son indignation s'enflammeront contre cet homme, et toutes les malédictions consignées dans ce livre s'abattront sur lui, et le Seigneur effacera son nom de dessous le ciel.)

תלמוד בבלי מסכת סנהדרין דף צו עמוד א

הני ארבע פסיעות מאי היא? דכתיב +ישעיהו ל"ט+ בעת ההיא שלח מראדך בלאדן בן בלאדן מלך בבל ספרים וגו'. משום כי חלה חזקיהו ויחזק שדר ליה ספרים ומנחה? (אין) - +דברי הימים ב' ל"ב+ לדרש (את) המופת אשר היה בארץ. דאמר רבי יוחנן: אותו היום שמת בו אחז שתי שעות היה, וכי חלה חזקיהו ואיתפח - אהדרינהו קודשא בריך הוא להנך עשר שעי ניהליה, דכתיב +ישעיהו ל"ח+ הנני משיב את צל המעלות אשר ירדה במעלות אחז בשמש אחרנית עשר מעלות ותשב השמש עשר מעלות במעלות אשר ירדה - אמר להו: מאי האי? - אמרו ליה: חזקיהו חלש ואיתפח. אמר: איכא גברא כי האי, ולא בעינא לשדורי ליה שלמא? - כתבו ליה: שלמא למלכא חזקיה, שלם לקרתא דירושלם, שלם לאלהא רבא. נבוכדנאצר ספריה דבלאדן הוה, ההיא שעתא לא הוה התם. כי אתא אמר להו: היכי כתביתו? אמרו ליה: הכי כתבינן. אמר להו: קריתו ליה אלהא רבא וכתביתו ליה לבסוף? אמר: אלא הכי כתובו: שלם לאלהא רבא, שלם לקרתא דירושלם, שלם למלכא חזקיה. אמרי ליה: קריינא דאיגרתא איהו ליהוי פרוונקא. רהט בתריה. כדרהיט ארבע פסיעות אתא גבריאל ואוקמיה. אמר רבי יוחנן: אילמלא (לא) בא גבריאל והעמידו - לא היה תקנה לשונאיהם של ישראל

To what does the 'four steps' refer? — As it is written, At that time, Merodach-baladan, the son of Baladan, king of Babylon, sent letters and a present to Hezekiah: [for he had heard that he had been sick, and was recovered].27  But just because Hezekiah had fallen sick and was recovered, he sent him letters and a present!28  Indeed 'to enquire of the wonder that was done in the land.'29  For R. Johanan said: The day on which Ahaz died consisted of but two hours;30  and when Hezekiah sickened and recovered, the Holy One, blessed be He, restored those ten hours, as it is written, Behold, I will bring again the shadow of the degrees, which is gone down in the sun dial of Ahaz, ten degrees backward. So the sun returned ten degrees, by which degrees it was gone down.31  Thereupon he [Merodach-baladan] inquired of them [his courtiers], 'What is this?' They replied, 'Hezekiah has sickened and recovered.' 'There is such a [great] man,' exclaimed he, 'and shall I not send him a greeting! Write thus to him: "Peace to King Hezekiah, peace to the city of Jerusalem, and peace to the great God!"' Now Nebuchadnezzar was Baladan's scribe, but just then he was not present. When he came, he asked them, 'How did ye write?' And they told him, 'We wrote thus and thus.' 'Ye called him the great God,' said he, 'yet ye mentioned him last! Thus,' said he, 'should ye have written: "peace to the great God, peace to the city of Jerusalem, and peace to King Hezekiah."' 'Let the reader of the letter,' said they to him, 'become the messenger.'32  So he ran after him;33  but when he had taken four steps, Gabriel came and made him halt. R. Johanan observed: Had not Gabriel come and stopped him, nothing could have saved34  the enemies of Israel.

תלמוד בבלי מסכת נדרים דף לב עמוד ב

אמר רבי זכריה משום רבי ישמעאל: ביקש הקב"ה להוציא כהונה משם, שנאמר: +בראשית יד+ והוא כהן לאל עליון, כיון שהקדים ברכת אברהם לברכת המקום הוציאה מאברהם, שנאמר: +בראשית יד+ ויברכהו ויאמר ברוך אברם לאל עליון קונה שמים וארץ, וברוך אל עליון, אמר לו אברהם: וכי מקדימין ברכת עבד לברכת קונו? מיד נתנה לאברהם, שנאמר: +תהלים קי+ נאם ה' לאדני שב לימיני עד אשית אויביך הדום לרגליך, ובתריה כתיב: נשבע ה' ולא ינחם אתה כהן לעולם על דברתי מלכי צדק - על דיבורו של מלכי צדק; והיינו דכתיב: והוא כהן לאל עליון, הוא כהן - ואין זרעו כהן.

R. Zechariah said on R. Ishmael's authority: The Holy One, blessed be He, intended to bring forth the priesthood from Shem, as it is written, And he [sc. Melchizedek] was the priest of the most high God.8  But because he gave precedence in his blessing to Abraham over God, He brought it forth from Abraham; as it is written, And he blessed him and said. Blessed be Abram of the most high God, possessor of heaven and earth, and blessed be the most high God.9  Said Abraham to him, 'Is the blessing of a servant to be given precedence over that of his master?' Straightway it [the priesthood] was given to Abraham, as it is written, The Lord said unto my Lord,10  Sit thou at my right hand, until I make thine enemies thy footstool;11  which is followed by, The Lord hath sworn, and will not repent, Thou art a priest for ever, after the order of Melchizedek,'12  meaning, 'because of the words of Melchizedek.'13  Hence it is written, And he was a priest of the most High God, [implying that] he was a priest, but not his seed.

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