La parasha de la semaine se termine sur un passage assez étonnant, l’histoire celui qui a maudit D. ce passage suit immédiatement le passage concernant les pains de proposition, cette juxtaposition peut paraitre incongrue, ce qui l’est encore plus, c’est qu’a l’intérieur même du passage traitant de celui qui maudit D, la torah nous parle des lois concernant l’homme qui tue un animal ou qui frappe son ami.
Le texte de la torah dit en effet : (Lévitique 24)
« Tu prendras aussi de la fleur de farine, et tu en cuiras douze gâteaux, chaque gâteau contenant deux dixièmes. 6 Tu les disposeras en deux rangées, six par rangée, sur la table d'or pur, devant l'Éternel. 7 Tu mettras sur chaque rangée de l'encens pur, qui servira de mémorial aux pains, pour être brûlé en l'honneur de l'Éternel. 8 Régulièrement chaque jour de sabbat, on les disposera devant l'Éternel, en permanence, de la part des enfants d’Israël : c'est une alliance perpétuelle. 9 Ce pain appartiendra à Aaron et à ses fils, qui le mangeront en lieu saint ; car c'est une chose éminemment sainte, qui lui revient sur les offrandes de l'Éternel, comme portion invariable."
10 Il arriva que le fils d'une femme israélite, lequel avait pour père un Egyptien, était allé se mêler aux enfants d’Israël ; une querelle s'éleva dans le camp, entre ce fils d'une Israélite et un homme d'Israël. 11 Le fils de la femme israélite proféra, en blasphémant, le Nom sacré ; on le conduisit devant Moïse. Le nom de sa mère était Chelomith, fille de Dibri, de la tribu de Dan. 12 On le mit en lieu sûr, jusqu'à ce qu'une décision intervînt de la part de l'Éternel. 13 Et l'Éternel parla ainsi à Moïse : 14 "Qu'on emmène le blasphémateur hors du camp ; que tous ceux qui l'ont entendu imposent leurs mains sur sa tête, et que toute la communauté le lapide. 15 Parle aussi aux enfants d'Israël en ces termes : quiconque outrage son Dieu portera la peine de son crime. 16 Pour celui qui blasphème nominativement l'Éternel, il doit être mis à mort, toute la communauté devra le lapider ; étranger comme indigène, s'il a blasphémé nominativement, il sera puni de mort.
17 Si quelqu'un fait périr une créature humaine, il sera mis à mort. 18 S'il fait périr un animal, il le paiera, corps pour corps. 19 Et si quelqu'un fait une blessure à son prochain, comme il a agi lui-même on agira à son égard : 20 fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; selon la lésion qu'il aura faite à autrui, ainsi lui sera-t-il fait. 21 Qui tue un animal doit le payer, et qui tue un homme doit mourir. 22 Même législation vous régira, étrangers comme nationaux ; car je suis l'Éternel, votre Dieu à tous. »
Comment donc expliquer l’enchaînement des sujets dans ce passage ?
Rashi tente d’expliquer le lien entre les pains de proposition et l’histoire de celui qui a maudit D en disant : « Un fils d’une femme israélite sortit D’où est-il sorti ? Rabi Léwi a enseigné : Il est sorti de son monde [futur]. Rabi Berèkhya a enseigné : Il est « sorti » du paragraphe précédent. Il se mit à railler et à dire : « “Au jour du Chabath, il les disposera…” (verset 8). Il est d’usage pour un roi de consommer chaque jour du pain frais. L’habitude serait-elle ici d’un pain vieux de neuf jours ? » Une barayetha nous apprend : Il est sorti condamner du tribunal de Mochè. Il avait voulu planter sa tente au sein de la tribu de Dan. Ils lui ont dit : « De quel droit disposes-tu ici ? » Il a répondu : « Je fais partie des enfants de Dan ! » Ils lui ont rétorqué : « Il est écrit : “Chaque homme sur son drapeau, selon les signes de la maison ‘de leur père’ camperont les fils d’Israël” (Bamidbar 2, 2). » C’est alors qu’il s’est rendu au tribunal de Mochè et que, étant sorti débouter, il s’est dressé et a blasphémé. »
Rashi continue son commentaire en disant : « Le fils d’un homme égyptien C’est l’Egyptien qu’avait tué Mochè (Chemoth 2, 12). Au milieu des fils d’Israël Cela nous apprend qu’il s’était converti. Ils se querellèrent dans le camp Sur des sujets relatifs au camp. Et l’homme yisraéli Son adversaire qui l’avait empêché de dresser sa tente. »
L’homme qui a maudit D. a commencé à blasphémer lorsqu’il a vu que le pain de proposition était change de Chabat en Chabat, et que ce n’est que le Chabat d’après que les kohanim mangeait ce pain, pour lui il était inconcevable qu’un roi, (ici, les prêtres qui mangent symboliquement à la place de D) mangeant un pain vieux de neuf jours (puisque le pain était mis au four le vendredi avant Chabat et il n’était mangé que le Chabat suivant c’est-à-dire le 9 -ème jour). C’est cette observation qui l’a poussé à blasphémer.
Ce commentaire de Rashi parait étrange, en effet, si le fils de l’égyptien était révolté par le fait que les prêtre mangent un pain vieux de neuf jour ; puisqu’il y voyait un manque de respect a l’égard de D, on ne voit pas comment, suite à cette observation, il en arrive à blasphémer ! si l’homme en question pense que c’est un manque de considération pour D si les kohanim mangent le pain de la semaine précédente, cela montre qu’il veut que D soit vénéré et honoré a un degrés plus élevé qu’il ne l’était alors dans le service du temple, alors comment peut-il résulter de cette observation qu’au lieu de glorifier D, il en vient a le maudire ?
De plus, Rashi nous apprend que cet homme était le fils de l’homme égyptien que moise avait tué en Egypte en utilisant le nom explicite de D. Puisque sa mère est de la tribu de dan, il ne demande rien d’autre que de planter sa tente dans le terrain alloué a la tribu de sa mère. Mais les membres de la tribu de Dan le rejettent. Le fils de l’égyptien va donc se plaindre chez Moise, mais Moise le rejette lui aussi, étant rejeté de toute part, le fils de l’homme égyptien va maudire D. Il va maudire le nom explicite avec lequel moise a tué son père. A cause de cet acte de blasphème, le fils de l’homme égyptien est lapidé à mort par les juifs suivant le commandement de D.
Ce passage de la torah parait révoltant, en effet, le fils de l’égyptien s’est converti au judaïsme, comme le dit Rashi, il a choisi de suivre la religion de sa mère au lieu de rester égyptien, mais au lieu de l’accueillir, les gens du camp le rejette, alors qu’il ne demande rien d’autre que de planter sa tante. Au lieu de donner tort au hébreux, D donne tort au converti étranger en demandant au peuple de le lapider, pourquoi ?
La réponse a cette question se trouve dans le passage qui est intercalé dans cet évènement.
« Si quelqu'un fait périr une créature humaine, il sera mis à mort. 18 S'il fait périr un animal, il le paiera, corps pour corps. 19 Et si quelqu'un fait une blessure à son prochain, comme il a agi lui-même on agira à son égard : 20 fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; selon la lésion qu'il aura faite à autrui, ainsi lui sera-t-il fait. 21 Qui tue un animal doit le payer, et qui tue un homme doit mourir. »
Dans ce passage la torah décrit un paradoxe. D’un côté l’homme est décrit comme une personne irremplaçable, qui n’est pas comparable à un animal. L’animal est une marchandise, il vaut son prix sur le marché, celui qui fait périr un animal doit payer, alors que celui qui fait périr une créature humaine, doit être mis a mort. Pourtant lorsqu’un homme inflige un dommage corporel a un autre individu, il doit uniquement payer une somme d’argent correspondant a la dévaluation de la personne s’il était vendu en tant qu’esclave. Comme Rashi l’explique en commentant le verset « fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; selon la lésion qu'il aura faite à autrui, ainsi lui sera-t-il fait », il dit en effet : « Nos maîtres ont expliqué qu’il ne s’agit pas vraiment d’une mutilation entraînant un défaut corporel, mais d’une indemnisation en argent après évaluation comme celle à laquelle il est procédé pour le serviteur. D’où l’emploi ici du verbe « donner » : une chose que l’on donne de la main à la main (Baba Qama 84a) ». En réalité, si légalement on pénalise celui qui blesse un autre être humain, (ou qui le viole) d’une somme d’argent, alors, on considère l’être humain comme une marchandise que l’on peut évaluer sur le marché des esclaves.
Si on voulait préserver dans la loi, la spécificité et la transcendance de la personne humaine, alors, il aurait fallu infliger des châtiments corporels, il aurait fallu punir physiquement celui qui a endommagé le corps de l’autre, (c’est ce que fait la législation moderne en infligeant des peines de prison).
La torah, elle n’a pas voulu appliquer la justice de cette manière, elle privilégie le dédommagement de la victime a la punition du coupable. La torah a une vision constructive de la justice, elle cherche par le jugement l’avantage de la victime, et pour cela elle néglige le châtiment du coupable. Il y a dans cette justice quelque chose de généreux et de constructif, puisque en fait, c’est D qui est charge de punir le coupable, pas le tribunal. Le tribunal humain ne doit lui qu’essayer de dédommager la victime.
Cependant, cette vision comporte un point faible, elle met l’homme au niveau de l’animal dans le sens ou elle le transforme en marchandise, pour être remboursé, le bras d’un homme est évalué sur le marché des esclaves.
En juxtaposant ce passage, de théorie légale, à l’histoire de celui qui a été rejeté du camp, la torah veut montrer que l’application de la justice nécessite, d’une manière certaine, une dégradation du statut de l’humain. Contrairement a ce que disait Marx ce n’est le capitalisme qui transforme l’homme en marchandise, c’est la justice et le désir d’Egalite qui transforme l’homme en marchandise.
Si on veut que tout le monde soit égal, il faut du même coup considérer la personne comme un bien échangeable et remplaçable, un homme en vaut un autre. L’humain n’est plus inestimable, il devient un objet.
Ainsi, paradoxalement, si l’être humain veut garder son statut d’être inestimable et irremplaçable, il doit accepter les inégalités et les injustices. Le fils de l’égyptien devait garder et accepter son statut spécifique de « fils d’égyptien » s’il voulait garder sa dignité, c’est-à-dire s’il voulait être un être humain spécifique et irremplaçable. Le désir de s’intégrer, est en fait une volonté de nier sa propre spécificité en tant qu’être humain.
A mon avis, la juxtaposition des deux passages nous apprend aussi une autre idée qui prolonge la précédente.
La loi de la torah est donc décrite comme étant au confluant de deux réalités inconciliables, il faut dédommager le mieux possible la victime, dans cette optique l’homme est une marchandise. Mais. D’un autre côté l’humain ne peut pas être compare à l’animal. Celui qui tue un homme doit mourir alors que celui qui tue un animal doit payer. Ces deux réalités inconciliables, rende la loi juive très spécifique dans le sens ou elle devient d’une certaine manière « une loi hors champs ». La loi juive n’est pas le fruit d’une jurisprudence, ou la matérialisation de revendication sociale a laquelle la loi aurait donné corps.
La loi juive est basée sur des concepts métaphysiques, dont la matérialisation est improbable dans le monde réel.
Comme le dit le Maharal de Prague en expliquant pourquoi selon la torah, si un homme perds un objet et qu’il a désespéré de le retrouver, on n’est plus obligé de le lui rendre (le puit de l’exil, dans le deuxième puits)
« Les sages ont dit qu'il n'y avait pas besoin de rendre la perte après le désespoir du propriétaire. Et cela paraissait aux gens étrange qu'un homme prenne ce qui n'était pas à lui, une chose pour laquelle il n’a pas travaillé pas et qu’il jouisse de la fortune d’un autre. Et ce n'est pas éthique selon la morale civile, parce que la morale civile exige le retour de la perte même après le désespoir du propriétaire. Et c'est parce que la religion des mœurs exige d’agir en vertu de ce qui doit apporter le fonctionnement optimal de la société, même si l'intellect transcendant n'exige pas cette chose, la morale civile se soucie seulement de l’optimisation de la société. Et par conséquent, la morale civile peut parfois être plus contraignante que la morale religieuse sur certains points, puisque la morale religieuse elle se base sur des concepts métaphysiques transcendants. Et parfois, la morale civile peut être la plus clémente, dans le cas où la loi n’apporte pas une optimisation fonctionnelle de la société, alors qu’elle s’impose dans le concept métaphysique. »
La loi juive contrairement à toutes les lois du monde, est une « hétérotopie », pour reprendre un mot de Foucauld. C’est-à-dire qu’elle vient de l’extérieur du camp, d’un endroit ou la rationalité n’est pas la même que celle du camp, puisque la logique de la loi juive veut joindre deux réalités inconciliables dans le monde réel.
Après la faute du veau d’or, Moise plante sa tente a l’extérieur du camp. Il n’est plus le leader du camp, il est un exclu. La loi juive contrairement à la loi civile du pays, n’est pas le fruit de rapports de force entre différentes classes ou différents corps de métier, ou de race.
La loi juive est écrite à l’extérieur du camp, dans la maison d’étude, un endroit hors champs. Puisque la loi juive cherche à concilier deux vérités inconciliables celle de la transcendance et l’unicité de l’humain, et d’autre part la nécessite de l’application d’une justice qui régit tous les membres du peuple, elle se place de facto, en dehors du monde.
L’espace de la loi juive est un espace a part, hors camps, c’est l’espace de la maison d’étude, ou tout le monde peut donner son avis, tant qu’il n’est pas l’expression d’une revendication intéressée.
Dans le judaïsme le pouvoir n’est pas dans le camp, il est à l’extérieur du camp. L’étranger qui n’a pas de place dans le camp, et celui qui est le plus proche du pouvoir, par ce qu’il est le plus désintéressé.
Le talmud explique que le plus grand juge qu’il y a eu Israël c’était Samson. La torah dit en effet à son sujet « Dan sera l'arbitre de son peuple, sous lui se grouperont les tribus d'Israël. 17 II sera, Dan, un serpent sur le chemin, un aspic dans le sentier : il pique le pied du cheval et le cavalier tombe renverser. » et le talmud explique « (Sotah 10) Sotah 10 a « R. Johanan a également dit : Samson a jugé Israël de la même manière que leur Père céleste ; comme il est dit : Dan jugera son peuple comme Un. R. R. Johanan a également dit : Samson a été appelé par le nom du Saint, béni soit-Il ; comme il est dit : Pour le Seigneur Dieu est un soleil et un bouclier.14 Selon cet argument, [son nom] ne peut être effacé 15 - L'intention est que [son nom] était typique du nom du Saint béni soit-il, de même que le Saint béni soit-Il protégé le monde entier, ainsi Samson a protégé Israël pendant sa génération. ». Or, cette appréciation pour Samson peut paraitre étonnante, le seul défaut qu’il n’a pas c’est d’être alcoolique, pour le reste, il n’a pas l’air d’être un modèle de vertu ! alors pourquoi le talmud le compare t il a D lui-même ? par ce qu’en réalité c’était le juge qui était le plus à l’extérieur du camp.
Il n’a pas de famille à proprement parler, il veut se marier avec des femmes non juive, Samson est complètement exclu du camp hébreu. Il choisit de vive seule avec des prostituées, il est hors normes. Il y a dans cette exclusion, une recherche authentique de ce qui fait l’humain dans sa spécificité et dans son originalité. Samson est dans sa solitude assumée a l’image de D.
Comme D, il mange le pain vieux de neuf jours, D n’est pas un roi c’est un clochard, c’est ce que le fils de l’égyptiens n’a pas pu comprendre.
Vouloir être égal aux autres, vouloir s’intégrer et faire partie du groupe a tout prix, a plus forte raison, revendiquer cette intégration, c’est se considérer soi-même comme une marchandise.
Le fils de l’homme égyptien aurait dû assumer cette destinée solitaire, et à partir d’elle, il aurait trouvé sa place. Comme le dit le talmud « ce n’est pas la place qui rend honneur a l’homme, c’est l’homme qui honneur l’endroit où il se trouve ».
Le talmud explique que les convertis n’avaient pas droit à une part dans la terre d’Israël, pour cette raison, beaucoup de convertis ont renoncé à suivre les juifs vers la terre d’Israël.
Cependant le talmud explique, que lors du partage de la terre, il a été décidé que la ville de Jérusalem devait être partagée entre toutes les tribus. Or Jérusalem, était en fait dans le territoire de Judah et benjamin, pour recevoir une part dans la ville de Jérusalem, les autres tribus devaient donner une part de le leur territoire a Judah et benjamin en échange. Il a été décidé que tant que la ville de Jérusalem ne serait pas conquise, ses territoires seraient alloués, aux convertis. Ces territoires étaient de la meilleure qualité, puisque c’étaient des vergers d’arbres fruitier qui nécessitaient très peu de travaille d’entretient mais qui avaient un grand rendement. Or la ville de Jérusalem n’a été conquise que 400 ans après l’arrivée des juifs en Israël par le roi David, pendant 400 ans donc, les convertis et leurs descendants, ont bénéficié de la meilleure partie d’Israël, le talmud explique que comme les convertis travaillaient peu, ils étudiaient beaucoup, et qu’ils constituaient pendant ces siècles une grande partie du sanhédrin (la plus haute autorité juridique d’Israël) et de ses chefs (Doeg haadomi etc..). Accepter sa destinée permet souvent de transformer les discriminations en avantage.
Les documents
Levitique 24
Tu prendras aussi de la fleur de farine, et tu en cuiras douze gâteaux, chaque gâteau contenant deux dixièmes. 6 Tu les disposeras en deux rangées, six par rangée, sur la table d'or pur, devant l'Éternel. 7 Tu mettras sur chaque rangée de l'encens pur, qui servira de mémorial aux pains, pour être brûlé en l'honneur de l'Éternel. 8 Régulièrement chaque jour de sabbat, on les disposera devant l'Éternel, en permanence, de la part des enfants d'Israël: c'est une alliance perpétuelle. 9 Ce pain appartiendra à Aaron et à ses fils, qui le mangeront en lieu saint; car c'est une chose éminemment sainte, qui lui revient sur les offrandes de l'Éternel, comme portion invariable."
10 Il arriva que le fils d'une femme israélite, lequel avait pour père un Egyptien, était allé se mêler aux enfants d'Israël; une querelle s'éleva dans le camp, entre ce fils d'une Israélite et un homme d'Israël. 11 Le fils de la femme israélite proféra, en blasphémant, le Nom sacré; on le conduisit devant Moïse. Le nom de sa mère était Chelomith, fille de Dibri, de la tribu de Dan. 12 On le mit en lieu sûr, jusqu'à ce qu'une décision intervînt de la part de l'Éternel. 13 Et l'Éternel parla ainsi à Moïse: 14 "Qu'on emmène le blasphémateur hors du camp; que tous ceux qui l'ont entendu imposent leurs mains sur sa tête, et que toute la communauté le lapide. 15 Parle aussi aux enfants d'Israël en ces termes: quiconque outrage son Dieu portera la peine de son crime. 16 Pour celui qui blasphème nominativement l'Éternel, il doit être mis à mort, toute la communauté devra le lapider; étranger comme indigène, s'il a blasphémé nominativement, il sera puni de mort.
17 Si quelqu'un fait périr une créature humaine, il sera mis à mort. 18 S'il fait périr un animal, il le paiera, corps pour corps. 19 Et si quelqu'un fait une blessure à son prochain, comme il a agi lui-même on agira à son égard: 20 fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent; selon la lésion qu'il aura faite à autrui, ainsi lui sera-t-il fait. 21 Qui tue un animal doit le payer, et qui tue un homme doit mourir. 22 Même législation vous régira, étrangers comme nationaux; car je suis l'Éternel, votre Dieu à tous.
Rashi
Un fils d’une femme yisraélite sortit D’où est-il sorti ? Rabi Léwi a enseigné : Il est sorti de son monde [futur]. Rabi Berèkhya a enseigné : Il est « sorti » du paragraphe précédent. Il se mit à railler et à dire : « “Au jour du Chabath, il les disposera…” (verset 8). Il est d’usage pour un roi de consommer chaque jour du pain frais. L’habitude serait-elle ici d’un pain vieux de neuf jours ? » Une barayetha nous apprend : Il est sorti condamné du tribunal de Mochè. Il avait voulu planter sa tente au sein de la tribu de Dan. Ils lui ont dit : « De quel droit disposes-tu ici ? » Il a répondu : « Je fais partie des enfants de Dan ! » Ils lui ont rétorqué : « Il est écrit : “Chaque homme sur son drapeau, selon les signes de la maison ‘de leur père’ camperont les fils d’Israël” (Bamidbar 2, 2). » C’est alors qu’il s’est rendu au tribunal de Mochè et que, étant sorti débouté, il s’est dressé et a blasphémé.
Le fils d’un homme égyptien C’est l’Egyptien qu’avait tué Mochè (Chemoth 2, 12).
Au milieu des fils d’Israël Cela nous apprend qu’il s’était converti.
Ils se querellèrent dans le camp Sur des sujets relatifs au camp.
Et l’homme yisraéli Son adversaire qui l’avait empêché de dresser sa tente.
Livre du puits dans le deuxième puits
Les sages ont dit qu'il n'y avait pas besoin de rendre la perte après le désespoir du propriétaire. Et cela paraissait aux gens étrange qu'un homme prenne ce qui n'était pas a lui, une chose pour laquelle il n’a pas travaillé pas et qu’il jouisse de la fortune d’un autre. Et ce n'est pas éthique selon la morale civile, parce que la morale civile exige le retour de la perte même après le désespoir du propriétaire. Et c'est parce que la religion des mœurs exige d’agir en vertu de ce qui doit apporter le fonctionnement optimal de la société, même si l'intellect transcendant n'exige pas cette chose, la morale civile se soucie seulement de l’optimisation de la société. Et par conséquent, la morale civile peut parfois être plus contraignante que la morale religieuse sur certains points, puisque la morale religieuse elle se base sur des concepts métaphysiques transcendants. Et parfois, la morale civile peut être la plus clémente, dans le cas où la loi n’apporte pas une optimisation fonctionnelle de la société, alors qu’elle s’impose dans le concept métaphysique.
Genese 49 16
Dan sera l'arbitre de son peuple, sous lui se grouperont les tribus d'Israël. 17 II sera, Dan, un serpent sur le chemin, un aspic dans le sentier: il pique le pied du cheval et le cavalier tombe renversé. 18 J’espère en ton assistance, Seigneur
Sotah 10 a
R. Johanan a également dit: Samson a jugé Israël de la même manière que leur Père céleste; comme il est dit: Dan jugera son peuple comme Un. R. R. Johanan a également dit: Samson a été appelé par le nom du Saint, béni soit-Il; comme il est dit: Pour le Seigneur Dieu est un soleil et un bouclier.14 Selon cet argument, [son nom] ne peut être effacé 15 - L'intention est que [son nom] était typique du nom du Saint beni soit il, de meme que le Saint béni soit-Il protège le monde entier, ainsi Samson a protégé Israël pendant sa génération.
Eruvin 13 a
R. Aha b. Hanina a dit: Il est révélé et connu avant Celui Qui a parlé et le monde est entré en l'existence, que dans la génération de R. Meir, il n'y en avait pas d'égal à lui; alors pourquoi la halakha n'était-elle pas en accord avec ses vues? Parce que ses collègues ne pouvaient pas sonder les profondeurs de son esprit, car il déclarerait que le rituel impur était propre et fournirait des preuves plausibles, 11 et que le rituellement pur serait impur et fournirait aussi des preuves plausibles.
Un a enseigné: Son nom n'était pas R. Meir mais R. Nehorai. Alors pourquoi a-t-il été appelé 'R. Meir '? Parce qu'il a éclairé12 les Sages dans la Halakha. En fait, son nom n'était même pas Nehorai mais R. Nehemiah ou, comme d'autres le disent: R. Eleazar b. Arak. Alors pourquoi a-t-il été appelé 'Nehorai'? Parce qu'il a illuminé les Sages dans la halakha.13 Rabbi14 a déclaré: La seule raison pour laquelle je suis plus éveillé que mes collègues est que j'ai vu le dos de R. Meir, 16 mais si j'avais eu une vue frontale de lui, j'aurais été encore plus éveillé, car il est écrit dans les Écritures: les yeux verront ton professeur.17 R. Abbahu a déclaré au nom de R. Johanan: R. Meir avait un disciple du nom de Symmachus qui, pour chaque règle concernant l'impureté rituelle, a fourni quarante-huit raisons à l'appui de son impureté, et pour chaque règle concernant la propreté rituelle , quarante-huit raisons à l'appui de sa propreté.
Avodah zarah 18
Beruria, l'épouse de R. Meir, était une fille de R. Hanina b. Teradion. Elle a dit [à son mari]: «J'ai honte de savoir ma sœur dans un bordel ». Si, pensa-t-il, elle n'a fait aucun mal, un miracle sera fait pour elle, mais si elle a commis quelque chose de mal, aucun miracle ne lui arrivera. . Déguisé en chevalier, il vint vers elle et dit: «Prépare-toi pour moi. Elle a répondu, 'La manière des femmes est sur moi.' "Je suis prêt à attendre", at-il dit. - Mais, dit-elle, il y en a ici beaucoup, beaucoup plus joli que moi. Il s'est dit, cela prouve qu'elle n'a commis aucun tort; elle le dit sans doute ainsi à tout venant. Il est ensuite allé voir son gardien et lui a dit: «Emmène-la à moi. Il a répondu: «J'ai peur du gouvernement. Prenez le tarkab des dinars. dit-il, distribuez-en moitié comme pot-de-vin, l'autre moitié sera pour vous. Et que ferai-je quand ils seront épuisés? Il a demandé. "Alors," répondit-il, "dis," O Dieu de Meir, réponds-moi! " et tu seras sauvé. Mais, dit-il, qui peut m'assurer que ce sera le cas? Il a répondu, 'Vous verrez maintenant.' Il y avait là des chiens qui ont mordu n'importe qui [qui les a incités]. Il prit une pierre et la jeta à eux, et quand ils étaient sur le point de le mordre, il s'écria: «O Dieu de Meir, réponds-moi! et ils le laissèrent tranquille. Le gardien l'a alors remise à lui. A la fin, l'affaire fut connue du gouvernement, et [le gardien] ayant été amené [pour jugement] fut emmené à la potence, quand il s'écria: "O Dieu de Meir, réponds-moi." Ils l'ont descendu et lui ont demandé ce que cela voulait dire, et il leur a dit l'incident qui s'était passé. Ils ont ensuite gravé le portrait de R. Meir aux portes de Rome et ont proclamé que quiconque voit une personne qui lui ressemble devrait l'y amener. Un jour [des Romains] le virent et coururent après lui, alors il s'enfuit d'eux et entra dans la maison d'une prostituée (1). D'autres disent qu'il venait de voir de la nourriture cuite par des païens et qu'il trempait un doigt. D'autres encore disent qu'Elie le Prophète leur est apparu comme une prostituée qui l'a embrassé. Dieu nous en garde, disaient-ils, si c'était ce R. Meir, il n'aurait pas agi ainsi! [et ils l'ont quitté]. Il s'est alors levé et s'est enfui et est venu à Babylone. Certains disent que c'est à cause de cet incident qu'il a couru à Babylone; d'autres disent à cause de l'incident de beruria.
L'incident lié à Kid. 80b est à l'effet que lorsque la femme de R. Meir l'a raillé à propos de l'adage rabbinique familier «Les femmes sont légères» [H], il a répondu qu'un jour elle témoignerait elle-même de sa vérité. Quand, par la suite, elle fut attirée par l'un des disciples de son mari, elle se révéla en effet trop faible pour résister. Elle s'est alors suicidée et le mari, par honte, s'est enfui à Babylone.
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