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Writer's pictureRav Uriel Aviges

Shelah Leha 5775


Espoir ou illusion 


Introduction


Pendant la shoah, la plus part des rabbins promettaient, a tous ceux qui voulaient bien les entendre, que les nazis ne seraient pas si terribles. Il est connu que rav Haim Ozer Grodzinsky le grand rabbin de Vilnah disait « il y a trois types de juifs, les intelligents qui savent qu’ils sont intelligents, ceux la, ils n’ont rien à craindre car les intelligents s’en sortent toujours. Il y a les imbéciles qui savent qu’ils sont des imbéciles, ceux la aussi n’ont rien à craindre, pourquoi voudriez vous que les allemands fassent du mal à  des imbéciles ? Par contre ceux qui vont avoir des problèmes, ce sont les imbéciles qui croient être intelligents et qui essaient de partir »

De même, les grands rabbins Sitruk, Bernheim et Corchia  répètent à qui mieux-mieux que les juifs ne doivent pas quitter la France et qu’ils n’ont rien à craindre en restant. En effet, ne doit-on pas avoir confiance en la clemance de D, si ce n’est en la république française ?

Les rabbins, comme les clowns,  les hommes politiques ou les psychanalystes,  sont la pour vendre du rêve, pour donner espoir. 

C’est dans cette optique que la torah condamne les dix rabbins qui on découragé le peuple d’aller en Israël, bien que leur compte rendu  soit objectif.

Pourtant, plus de six millions de juifs sont morts durant la Choa, en partie par ce qu’ils avaient eu la naïveté de croire aux promesses de leurs rabbins et de leurs hommes politiques. Comme le dit Sacha Guitry « les promesses n’engagent que ceux qui y croient.»

Comment la torah peut elle condamner les explorateurs, dont la seule faute a été d’être honnête avec le peuple ?

Cette question est plus large qu’elle ne parait, c’est un problème qui se pose à chaque juif à chaque période de sa vie. 

Quand dois t on espérer une aide providentiel de D, et quand dois t on accepter de se confronter a la réalité d’une manière rationnelle sans attendre de miracle?

 Si un homme ne croit pas aux miracles, s’il ne croit qu’en la raison, alors il ne fera jamais rien d’exceptionnel, sa vie sera aussi prévisible que la journée d’un employé des PTT, ou que celle d’un kollelman man. 

Par contre, si un homme croit aux miracles, il risque fort de rencontrer beaucoup d’échec et de drames, puisque les miracles sont par définition rares exceptionnels et imprévisibles. 

Comment un rav peut il obliger une communauté entière à croire au miracle, alors qu’il sait les risques et les incertitudes que cela comporte ?

2- le sens de la mission des explorateurs

Certains de mes amis et élèves ont voulu éluder cette question, en disant que cette problématique n’avait pas lieu d’être chez les explorateurs. D avait promis inconditionnellement la terre aux enfants d’Israël, les hébreux n’avaient donc pas a douter du miracle, vu que la terre avait été promise au peuple.

 Cette approche est celle du hafets haim et de la plus part des commentateurs de la bible. 

Personnellement, je pense que si D a demandé à Moshé d’envoyer des explorateurs, cela indique clairement que la conquête n’était pas si inconditionnelle que cela.

 Les juifs devaient entrer en Israël, mais ils ne savaient pas quand. Les explorateurs devaient donner un avis qui aurait permit d’élucider le quand et le comment de la conquête.

 La preuve en est que, 40 ans plus tard Josué aussi, envoie des explorateurs, sans en avoir reçu l’ordre explicite de D.

 Le fait est, que D avait laisse  aux juifs le choix du jour  et de la stratégie de la conquête.

 Josué attaque Jéricho uniquement après avoir reçu un rapport positif des explorateurs, l’informant que psychologiquement les habitants d’Israël sont déjà battus. 

Si les explorateurs de Josué était revenu en disant que les habitants de Jéricho étaient pleins de confiance, Josué n’aurait pas commence la conquête du pays, il aurait attendu, si non pourquoi aurait il envoyé des explorateurs?

A travers l’histoire biblique on constate que les juifs attaquent uniquement quand l’ennemis est déjà psychologiquement battu, quand ce n’est pas le cas les juifs, perdent systématiquement la guerre, même si la victoire est prévue par la prophétie.

Dans le livre des rois  le roi de moav qui sacrifie son fils sur la muraille mets les juifs en déroute malgré la prophétie d’elisha qui assurait une victoire totale !

Le texte dit en effet « Élisée reprit: "Vive l'Eternel-Cebaot, que je sers! Si je ne respectais la personne de Josaphat, roi de Juda, je ne t'accorderais pas même un regard. 15 Eh bien! Amenez-moi un musicien." Tandis que celui-ci jouait de son instrument, l'esprit du Seigneur s'empara du prophète, 16 et il dit: "Ainsi a parlé l'Eternel: Creusez dans cette vallée fossés et fossés. 17 Car (telle est la parole de l'Eternel), vous ne sentirez pas de vent et vous ne verrez pas de pluie, et cependant cette vallée sera remplie d'eau, et vous aurez à boire, vous, vos troupeaux et vos bêtes. 18 Mais c'est encore trop peu aux yeux de l'Eternel: il livrera aussi Moab en votre pouvoir. 19 Vous détruirez toute ville forte, toute ville de marque; vous abattrez tout arbre fruitier, vous comblerez toute source d'eau, et toute bonne terre, vous la ruinerez en la couvrant de pierres."…. Le roi de Moab, se voyant trop faible pour lutter, se mit à la tête de sept cents hommes, l'épée nue, afin de se frayer un chemin jusqu'au roi d'Édom; mais ils n'y réussirent point. 27 Alors il prit l'aîné de ses fils, l'héritier du trône, et l'immola en holocauste au haut des remparts. Aussitôt, une grande colère éclata contre Israël, qui dut se retirer et rentrer dans son pays. » Malgré la victoire prophétisée explicitement par elisha, et la supériorité numérique, l’armée d’Israël est mise en déroute, par ce que leur ennemie n’accepte pas la défaite.

Plusieurs versets du pentateuque indique que la victoire n’est possible que  lorsque l’ennemie est affaiblit. Déjà, D dit a Abraham lorsqu’il promet la terre a ses enfants « Mais la quatrième génération reviendra ici, parce qu’alors seulement la perversité de l’Amorréen sera complète. » les juifs ne peuvent conquérir la terre que si la civilisation qui y habite s’effondre de l’intérieur.

Cette idée est reprise expressément dans le deutéronome par moise  « Non, ce n'est pas à ton mérite ni à la droiture de ton cœur que tu devras la conquête de leur pays: c'est pour leur iniquité que l'Éternel, ton Dieu, dépossède ces peuples à ton profit ».

C’est pour cette raison que Moshé et Josué envoie des explorateurs avant de se lancer dans une guerre de conquête. L’iniquité dont il est question c’est le manque de courage. 

Dans le livre de Samuel hofni et pinhas les enfants du grand prêtre Élie amènent avec eux l’arche sainte pour gagner une bataille. Lorsque l’arche sainte entre sur le champ de bataille la terre tremble, pourtant les philistins gagnent la bataille par ce qu’ils refusent d’avoir peur. 

Le texte dit en effet « Lorsque l'arche de l'alliance divine arriva au camp, tout Israël poussa une si grande clameur que le pays en trembla. 6 Les Philistins, entendant ces cris de joie, demandèrent: "Que signifie cette bruyante clameur dans le camp des Hébreux?" Et ils apprirent que l'arche de l'Eternel était arrivée dans le camp. 7 Et les Philistins eurent peur, parce qu'ils disaient: "Dieu est venu dans le camp", et ils ajoutaient: "Malheur à nous! Jamais auparavant pareille chose n'était arrivée. 8 Malheur à nous! Qui nous sauvera de la main de ces redoutables dieux? Oui, ce sont ces mêmes dieux qui frappèrent les Égyptiens de tant de plaies dans le désert.  Armez-vous de courage, soyez hommes, ô Philistins! Si vous ne voulez subir le joug des Hébreux comme ils ont subi le vôtre; soyez hommes et luttez!" 10 Et les Philistins attaquèrent, et les Israélites furent battus et s'enfuirent dans leurs tentes: ce fut une défaite considérable, trente mille hommes de pied périrent en Israël. »

La guerre ne peut être gagne par les juifs qu’a conditions que les ennemis soient pris de peurs, si ils n’ont pas peur alors le miracle n’arrive pas.

Il est certain que le roi de Moab fait une grande faute lorsqu’il sacrifie son fils sur la muraille, surtout si on pense qu’il l’a sacrifie en l’honneur d’une idole, il n’empêche que, malgré cette faute grave, puisqu’il est motive a gagner, il va gagner, même si cette victoire va  contredire la prophétie d’un des plus grands prophètes d’Israël. 

 Contrairement a ce que dit rashi, je pense que la mission des explorateurs avait un sens, elle n’était pas uniquement un piège tendu par D ou par Moshé pour faire fauter les hébreux.

 Les explorateurs devaient rendre compte de l’état d’esprit et du courage des habitants du pays, et cette information était objectivement nécessaire pour décider du moment propice au début de la guerre.

Les explorateurs ont été objectif dans leur compte rendu, ils pensaient que le temps de la guerre n’était pas encore venu, les juifs n’étaient pas assez motives, alors que les non juifs l’étaient. En faisant ce rapport ils pensaient sauver la vie de millions de juifs, mais au lieu de cela ils sont considérés comme des traitres, et des renégats, pourquoi ?

3- tristesse et culpabilité

Lorsque les explorateurs font leurs rapport aux enfants d’Israël ont peut lire les versets suivants.

"Le pays que nous avons parcouru pour l'explorer est un pays qui dévorerait ses habitants; quant au peuple que nous y avons vu, ce sont tous gens de haute taille. 33 Nous y avons même vu les Nefilîm, les enfants d'Anak, descendants des Nefilîm: nous étions à nos propres yeux comme des sauterelles, et ainsi étions-nous à leurs yeux." Alors toute la communauté se souleva en jetant des cris, et le peuple passa cette nuit à pleurer. 2 Tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute la communauté leur dit: "Que ne sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne mourons-nous dans ce désert! 3 Et pourquoi l'Éternel nous mène-t-il dans ce pays-là, pour y périr par le glaive, nous voir ravir nos femmes et nos enfants? Certes, il vaut mieux pour nous retourner en Égypte." 4 Et ils se dirent l'un à l'autre: "Donnons-nous un chef, et retournons en Égypte!" 

Je veux m’arrêter sur les versets 1 et 2 du chapitre 14 «." Alors toute la communauté se souleva en jetant des cris, et le peuple passa cette nuit à pleurer. 2 Tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute la communauté leur dit: "Que ne sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne mourons-nous dans ce désert! »

Ce qui pose problème c’est la réaction du peuple. Si les explorateurs reviennent et disent qu’il n’est pas encore temps de commencer la guerre contre les philistins. Pourquoi cette information est elle tellement dramatique pour les juifs. Ils n’ont pourtant pas l’aire d’être si malheureux dans le désert. S’ils veulent, ils peuvent même retourner en Égypte en attendant le moment propice à l’attaque.

 Alors pourquoi assiste t on a un psychodrame national, les juifs disant « Que ne sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne mourons-nous dans ce désert! », pourquoi les juifs pleurent ils ?

Pourquoi pensent-ils tout d’un coup qu’ils vont mourir dans le désert ? Pourtant le matin même ils ont reçu la manne, et ils sont protégés à l’ instant même ou ils parlent par les colonnes de nuées. S’ils n’ont rien fait de mal pourquoi pensent-ils qu’ils vont perdre la protection divine ?

Je vais essayer de répondre à cette question et à la question précédente en me basant sur un enseignement de rav nahman de breslev.

Rav nahman explique que dans chaque situation dans laquelle l’homme se trouve, il y a une partie qui dépend de lui et une partie qui ne dépend pas de lui.

Lorsqu’un homme fait une affaire, c’est en partie par ce qu’il a fait des efforts ou par ce qu’il est doué et en partie par ce qu’il a eu de la chance. Dans toutes les réussites et tous les échecs il y a une part qui dépend de l’action de l’homme et une partie qui dépend de la providence.

Rav nahman explique qu’il est très difficile pour un homme de savoir exactement ce qui dépend de lui et ce qui dépend de D. 

Certains individus sont trop passifs et reposent trop sur l’intervention providentielle de D, d’autre par contre faut trop d’effort et manque de confiance en l’intervention de la providence.

Pour rav nahman il n’y a qu’un seul moyen de connaitre si on est dans le droit chemin ou si on se trompe, c’est en étant attentifs  à ses propres sentiments.

 Le travaille doit être une source de joie pour l’homme, si le travaille devient une source de dépression, c’est la preuve que la personne ressent inconsciemment qu’il travaille trop et qu’il ne laisse pas assez de place a la providence.

 De même, si un homme est triste quand il étudie ou il prie, c’est une preuve qu’au fond de lui même il sait qu’il devrait travailler plus et moins compter sur les miracles pour sa subsistance, et c’est pour cela que son étude ou sa prière deviennent une source de tristesse.

Pour le rav de breslev la définition de la ce qui est raisonnable et de ce qui ne l’est pas  est un choix personnel. Faire le bon choix c’est choisir ce qui nous apporte le bonheur et la sérénité.

Le cœur d’un homme sait inconsciemment quand il a tort et qu’il s’entête a croire en un miracle illusoire, mais il ressent aussi quand son espoir en D est fondé et risque d’être comblé.  Pour rav nahman c’est le cœur qui doit guider la rasions.

L’ennuie avec cette méthode c’est qu’elle est difficile a mettre en pratique, l’homme a du mal savoir clairement la cause de ses sentiments, qu’ils soient des sentiments de tristesse ou de joie.

J’ai entendu de la bouche d’un Roch yeshivah de Gateshead, qu’une fois rav Eliaou Desler a vu un élève de la yeshivah qui était particulièrement heureux, il lui a demande pourquoi est tu heureux ? Il lui a dit par ce que mes parents m’ont envoyé une couverture par la poste et cette nuit grâce a cette couverture j’ai bien dormis ! Alors le rav Desler lui a répondu « heureux es tu ! Car tu sais pourquoi tu es heureux !». 

Rares sont les hommes qui savent retracer avec exactitude la cause de leurs sentiments. Comme dit le prophète  Jérémie : « Le cœur est plus que toute chose plein de détours, et II est malade: qui pourrait le connaître? »

Je pense que dans notre parasha la torah nous explique une manière de voir plus claire dans nos propres sentiments. 

Les juifs pleurent, a priori sans raison, puisque logiquement ils n’ont aucune raison de croire qu’ils vont mourir dans le désert. Mais s’ils pleurent sans raisons, s’ils demandent leur propre mort, cela montre qu’inconsciemment ils savent qu’ils font une erreur. Simplement les juifs transfèrent la douleur que cause l’erreur qu’ils sont en train de commettre (en décidant de ne pas aller en Israël,) sur un autre objet totalement irrationnel. 

Le fait que la peur des juifs est totalement irrationnelle et surdimensionnée auraient du montrer aux explorateurs, qu’inconsciemment les juifs étaient prêt a entrer en Israël, et que pour eux avoir la foi en un miracle ce n’était pas de l’ordre de l’irrationnel.

Lorsqu’un homme dramatise sa douleur ou sa peur c’est une preuve que sa peur ou sa douleur ne sont pas générés par ce qu’il croit en être la cause, cela montre que cette peur et cette douleur sont un subterfuge qui cache une douleur liée à la fuite d’une responsabilité.

C’est les pleures irrationnelles des enfants d’Israël qui auraient du montrer aux explorateurs que leur conclusions étaient fausses. Les pleures des juifs montraient paradoxalement qu’ils étaient prêt a entrer en Israël. Les juifs pleuraient par ce qu’inconsciemment ils occultaient la culpabilité et la lâcheté de leur choix. 

Seuls les juifs pouvaient savoir s’ils étaient prêts à se battre, et en pleurant gratuitement, ils montraient sans le savoir aux explorateurs et à Moshé, qu’ils étaient prêts. Mais les explorateurs n’ont pas su lire les pleurs des hébreux, ils n’ont pas rectifié leur jugement, au contraire, c’est pour cela qu’ils sont punis. 

La preuve en est, que ce n’est qu’après les pleures des enfants d’Israël que les explorateurs sont condamnes et punis.

4- la dramatisation comme symptôme d’une culpabilité refoulée

Grace à cette explication on peut tenter d’interpréter un autre passage de la torah. 

Dans la genèse on peut lire les versets suivants : « Rachel, voyant qu'elle ne donnait pas d'enfants à Jacob, conçut de l'envie contre sa sœur et elle dit à Jacob." Rends moi mère, autrement j'en mourrai!" 2 Jacob se fâcha contre Rachel et dit: "Suis-je à la place de Dieu, qui t'a refusé la fécondité? » rashi explique : « Donne-moi : Est-ce là ce que ton père a fait à ta mère ? N’a-t-il pas prié pour elle ? ! », « Qui t’a refusé : Tu me dis de faire comme mon père ! C’est que je ne suis pas comme mon père ! Mon père n’avait pas d’enfants. Moi, j’en ai ! C’est à toi que Dieu t’a refusé la fécondité, pas à moi ! »

A priori la réaction de Jacob est très étonnante, comment peut il refuser de prier pour sa femme, sous prétexte qu’il a déjà eu des enfants avec son autre femme! De plus la suite de l’histoire nous montre que Jacob était beaucoup attaché aux enfants de Rachel qu’a ceux de Leah. 

Cependant, si on prolonge le commentaire du texte de notre parasha, on peut comprendre la réaction de Jacob. Si Rachel exagère sa douleur de ne pas avoir d’enfants, puisqu’elle dit qu’elle en mourra, alors, cela prouve que son véritable problème ce n’est pas la stérilité.

  La souffrance qu’elle croit éprouver de  sa stérilité est en fait le symptôme d’un autre problème, qui n’a rien avoir avec le fait qu’elle n’ai pas d’enfant. C’est pour cette raison que Jacob pousse Rachel à regarder en face son problème. Le véritable problème de Rachel c’est quel est jalouse de sa sœur, comme le dit le verset. Elle n’est pas jalouse des enfants de sa sœur elle est jalouse du caractère de sa sœur, comme le dit rashi « Rachel envia sa sœur Elle a envié ses bonnes actions. Elle se disait : « Si elle n’était pas plus vertueuse que moi, elle n’aurait pas mérité d’avoir des enfants ». Or si Rachel est envieuse des bonnes actions de Leah, et si c’est pour cela qu’elle veut mourir, Jacob ne peut rien y faire, même par la prière, il n’y a que Rachel qui peut régler son problème. C’est pour cette raison que Jacob refuse de prier. Jacob sait lire les pleures de sa femme, alors que les explorateurs sont incapable de comprendre les pleurs du peuple.

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