Cours sur le rapport a l'autorite
Les documents
Isaac fut saisi d'une frayeur extrême et il dit: "Quel est donc cet autre, qui avait pris du gibier et me l'avait apporté? J'ai mangé de tout avant ton arrivée et je l'ai béni. Eh bien! Il restera béni!" 34 Ésaü, entendant les paroles de son père, poussa des cris bruyants et douloureux et il dit à son père "Moi aussi bénis-moi, mon père!" 35 II répondit: "Ton frère a usé de ruse et il a enlevé ta bénédiction." 36 Ésaü dit alors: "Est ce parce qu'on l'a nommé Jacob qu'il m'a supplanté deux fois déjà? II m'a enlevé mon droit d'aînesse et voici que maintenant il m'enlève ma bénédiction!" Et il ajouta: "N'as tu pas réservé une bénédiction pour moi?" 37 Isaac répondit en ces termes à Ésaü: "Certes! je l'ai institué ton supérieur, j'ai fait de tous ses frères ses serviteurs, je lai gratifié de la moisson et de la vendange: pour toi, dès lors, que puis je faire, mon fils?" 38 Ésaü dit à son père: "Ne possèdes tu qu'une seule bénédiction, mon père? Mon père, bénis moi aussi!" Et Esaü éclata en pleurs. 39 Pour réponse, Isaac son père lui dit: "Eh bien! une grasse contrée sera ton domaine et les cieux t'enverront leur rosée. 40 Mais tu ne vivras qu’à la pointe de ton épée; tu seras tributaire de ton frère. Pourtant, après avoir plié sous le joug, ton cou s’en affranchira." 41 Ésaü prit Jacob en haine à cause de la bénédiction que son père lui avait donnée. Et Ésaü se dit en lui même: "Le temps du deuil de mon père approche; je ferai périr Jacob mon frère." 42
Rashi
Fut saisi d’un très grand tremblement Le Targoum traduit par un mot qui marque une grande stupéfaction. Et d’après le midrach, il a vu l’enfer ouvert sous ses pieds, [c’est-à-dire sous les pieds de ‘Essaw (Gour aryé)].
בראשית רבה (וילנא) פרשת תולדות פרשה סז
ויחרד יצחק חרדה גדולה וגו', א"ר חמא בר"ח מאד מחרדה שחרד על גבי המזבח
Rabi hamah bar haninah “plus”, plus que la peur qu’il avait eu lorsqu’il était ligote sur l’autel.
בראשית רבה (וילנא) פרשת תולדות פרשה סז
הה"ד (שם /ישעיהו/ סג) כי אתה אבינו כי אברהם לא ידענו וישראל לא יכירנו ויצחק היכן הוא מי שהוא אומר לו גזור עליו שמדים את מתכיפו לאבות.
C’est ce que le verset dit « C'est pourtant toi qui es notre père, car Abraham ne sait rien de nous, Israël ne nous connaît point. Toi, ô Eternel, tu es notre père, notre sauveur de tout temps: tel est ton nom. » mais itshak ou est-il ? celui qui a décrété sur nous des exterminations et des pogromes tu voudrais l’associer à nos patriarches ?
קהלת רבה (וילנא) פרשה א
מעשה ושלחה מלכות אצל רבותינו ואמרה להם שלחו לנו קסלופנוס אחד משלכם אמרו כמה קסלופנוס יש להם והם מבקשין ממנו קסלופנוס אחד, כמה מקות פנסין יש להם כמה אבנים טובות ומרגליות יש להם, כמדומין אנו שאין מבקשין ממנו אלא מאיר פנים בהלכה, שלחו להם את ר' מאיר והיו שואלין אותו והוא משיב שואלין אותו והוא משיב, ובסוף שאלו אותו למה נקרא שמו חזיר אמר להם שהוא עתיד להחזיר את המלכות לבעליה
Il est arrivé que le gouvernement romain a demande aux sages de leur envoyer une torche, ils se sont dit combien de torches possèdent ils et ils nous en demande une ? en fait il veulent simplement quelqu’un qui soit capable des éclairer grâce a la halakha, ils ont donc envoyé rabi Meir il lui ont pose beaucoup de question auxquelles il a répondu. A la fin ils lui ont demandé « pourquoi le porc est il appelle en hébreux hazir ? » et il a répondu « car il est destiné a ramener la royauté a celui qui l’avait. »
תלמוד בבלי מסכת יומא דף י עמוד א
דאמר רב יהודה אמר רב: אין בן דוד בא עד שתפשוט מלכות רומי הרשעה בכל העולם כולו תשעה חדשים שנאמר לכן יתנם עד עת יולדה ילדה ויתר אחיו ישובון על בני ישראל.
Rav said: The son of David will come only when the wicked kingdom of Rome spreads its dominance throughout the world for nine months, as it is stated: “Therefore He will give them up until she who is to bear has borne; then the remnants of his brethren will return with the children of Israel” (Micah 5:2). The duration of Rome’s rule over the world will be the duration of a pregnancy, nine months.
ספר נצח ישראל פרק כא
ואמר אחריו שאין בן דוד בא, עד שנתפשט מלכות הרשעה בכל עולם ט' חדשים. והטעם כי יהיו ישראל נחשבים כאילו נולדו, וכדכתיב (תהלים כב, לב) "ויגידו צדקתו לעם נולד כי עשה". ועוד כתיב (ישעיה סו, ח) "היוחל ארץ ביום אחד היולד גוי פעם אחד". ועוד כתיב (תהלים קב, יט) "תכתב זאת לדור אחרון ועם נברא יהלל וגו'", ואלו הם דור של משיח, שיהיו נחשבים שנולדו מחדש, ומפני שיוצא לפעל הכח הנסתר העליון הפנימי הוא עולם המשיח. וקודם זה יהיה מתפשט מלכות הרשעה ט' חדשים בכל העולם, ובזה הזמן יולד בו ישראל, שנקראים ישראל 'אדם' (יבמות סא א). ובאלו ט' חדשים אשר יוצא לפעל ישראל, יהיה מלכות הרביעית מושל בעולם, ומן
מלכות זה יקבל המלך המשיח המלכות.
« Tu obéiras, peu importe à qui, et pour longtemps, sinon tu périras et tu perdras le dernier respect de toi-même », voilà, à mes yeux, l’impératif moral de la nature, un impératif, qui, à coup sûr, n’est pas « catégorique » comme le voulait le vieux Kant … ni destiné aux individus … mais à des peuples, à des races, à des âges, à des états sociaux, et par-dessus tout à l’animal « homme » tout entier, aux hommes »[[Les traductions de Nietzsche, même les plus récentes, sont à revoir. (P. B. M., § 188)
Et voilà le sens de tout idéal ascétique : il voulait dire que quelque chose manquait, qu’une immense lacune environnait l’homme, — il ne savait pas se justifier soi-même, s’interpréter, s’affirmer, il souffrait devant le problème du sens de la vie. Il souffrait d’ailleurs de bien des manières, il était avant tout un animal maladif : mais son problème n’était pas la souffrance en elle-même, c’était qu’il n’avait pas de réponse à cette question angoissée : « Pourquoi souffrir ? » L’homme, le plus vaillant, le plus apte à la souffrance de tous les animaux, ne rejette pas la souffrance en soi : il la cherche même, pourvu qu’on lui montre la raison d’être, le pourquoi de cette souffrance. Le non-sens de la douleur, et non la douleur elle-même est la malédiction qui a jusqu’à présent pesé sur l’humanité, — or, l’idéal ascétique lui donnait un sens ! C’était jusqu’à présent le seul sens qu’on lui eût donné ; n’importe quel sens vaut mieux que pas de sens du tout ; l’idéal ascétique n’était à tous les points de vue que le « faute de mieux » par excellence, l’unique pis-aller qu’il y eût. Grâce à lui la souffrance se trouvait expliquée ; le vide immense semblait comblé, la porte se fermait devant toute espèce de nihilisme, de désir d’anéantissement. L’interprétation que l’on donnait à la vie amenait indéniablement une souffrance nouvelle, plus profonde, plus intime,
plus empoisonnée, plus meurtrière : elle fit voir toute souffrance comme le châtiment d’une faute… Mais malgré tout — elle apporta à l’homme le salut, l’homme avait un sens, il n’était plus désormais la feuille chassée par le vent, le jouet du hasard inintelligent, du « non-sens », il pouvait vouloir désormais quelque chose, — qu’importait d’abord ce qu’il voulait, pourquoi, comment plutôt telle chose qu’une autre : la volonté elle-même était du moins sauvée. Impossible d’ailleurs de se dissimuler la nature et le sens de la volonté à qui l’idéal ascétique avait donné une direction : cette haine de ce qui est humain, et plus encore de ce qui est « animal », et plus encore de ce qui est « matière » ; cette horreur des sens, de la raison même ; cette crainte du bonheur et de la beauté ; ce désir de fuir tout ce qui est apparence, changement, devenir, mort, effort, désir même — tout cela signifie, osons le comprendre, une volonté d’anéantissement, une hostilité à la vie, un refus d’admettre les conditions fondamentales de la vie ; mais c’est du moins, et cela demeure toujours, une volonté !… Et pour répéter encore en terminant ce que je disais au début : l’homme préfère encore avoir la volonté du néant que de ne point vouloir du tout…
Genese 33 20
Il y érigea un autel qu’il dénomma: "le Seigneur est le Dieu d’Israël."
Rashi
Qu’il appela : « Qél est Eloqim d’Israël » Non pas que l’autel ait été appelé « Eloqim d’Israël », mais étant donné que le Saint béni soit-Il avait été avec lui et l’avait sauvé, il a rappelé, en donnant ce nom à l’autel, le miracle dont il avait bénéficié, de manière que l’on proclame la louange de Dieu chaque fois que l’on prononcera le nom de cet autel. C’est-à-dire : Lui qui est Dieu, Lui le Saint béni soit-Il, Il est Dieu pour moi qui m’appelle Israël. Il en est de même pour Mochè : « Mochè érigea un autel. Et il appela son nom : “Hachem est ma bannière” » (Chemoth 17, 15). Non pas que l’autel ait été appelé : « Hachem », mais c’est pour rappeler le miracle qu’il a donné ce nom à l’autel, afin de proclamer la louange du Saint béni soit-Il : « Hachem, c’est Lui qui est ma bannière ! » Le midrach explique que c’est le Saint béni soit-Il qui a donné à Ya‘aqov le nom de él (« le dieu »), [le verset pouvant se traduire par : « le Dieu d’Israël l’appela (Ya‘aqov) él »] (Meguila 18a). Les paroles de la Tora, que l’on peut comparer (Chabath 88b) au « marteau qui brise la roche » (Yirmeya 23, 29), sont susceptibles de maintes interprétations. Quant à moi, je ne suis venu que pour fixer le sens littéral du texte.
Jacob demeura dans le pays des pérégrinations de son père, dans le pays de Canaan
Autre explication du midrach sur « Ya‘aqov demeura » : Ya‘aqov aspirait à demeurer en paix, mais des tourments l’assailliront venant de Yossef. Les justes rêvent de vivre dans la tranquillité, mais le Saint béni soit-Il leur rétorque : « Pourquoi les justes ne se contentent-ils pas de ce qui leur est réservé dans le monde à venir, et veulent-ils aussi jouir de la paix dans ce monde-ci ? » (Beréchith raba 84, 3).
Comments