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Writer's pictureRav Uriel Aviges

Vayakel Pekoude 5771

(Video en deux parties)

La parasha de la semaine parle de la construction du mishkan, le temple portatif que les juifs ont construit dans le désert. La construction du mishkan est vue comme le point culminant du livre de l’Exode. C’est uniquement après avoir construit le mishkan que la libération des juifs est réalisée.


Le midrash dit que dans la tente des patriarches et des matriarches il y avait trois miracles. Les bougies brulaient sans s’éteindre d’un vendredi à l’autre, une colonne de nuée était présente sur la tente et il y avait une bénédiction dans le pain que faisait les matriarches.

Ces trois miracles se retrouvent symbolisés dans les trois ustensiles du temple, la menora qui restait allumée toute la journée, la fumée de la ketoreth et la table de présentation où il y avait 12 pains.

Nahmanide explique que le but du mishkan était de permettre aux juifs de retrouver le niveau de spiritualité de leurs patriarches. Il fallait que tous les juifs amènent dans leur tente la spiritualité du mishkan pour arriver au niveau des patriarches.

Le mishkan avait pour but d’élever la spiritualité des familles d’Israël. C’est ce que dit le verset « et ils me construiront un temple et je résiderai parmi eux », il n’est pas dit je résiderai dans le temple, il est dit je résiderai parmi eux dans leurs tentes. Le but du mishkan était de permettre aux juifs d’apporter la spiritualité dans leurs foyers.

La construction du mishkan est la réalisation d’une étape du projet des patriarches. Les patriarches voulaient universaliser le monothéisme et son dévoilement spirituel. Le mishkan permettait aux juifs de vivre en tant que nation la spiritualité des patriarches. Cette étape était nécessaire à la rédemption universelle qui viendra avec le messie. Dans la torah le dévoilement de D se passe par 4 étapes, d’abord un dévoilement à l’individu, Adam, ensuite à la famille, les patriarches et ensuite à la nation, le mishkan, puis enfin dans l’univers dans les temps messianiques.

Le moteur du dévoilement de la présence de D est symbolisé par les chérubins. Après la faute du premier homme les chérubins sont armées d’épées à double tranchant pour empêcher l’homme d’accéder à l’arbre de la vie. Alors que dans le mishkan, dans le saint des saints, les deux chérubins s’enlacent dans une relation d’amitié sur l’arche sainte qui contient la torah. La torah est appelée l’arbre de vie dans la bible. Les chérubins étaient la statue d’un petit garçon et une petite fille.

La faute du premier homme est advenue à cause d’un rapport antagoniste entre l’homme et la femme. La femme a trompé son mari avec le serpent ensuite elle a voulu le tuer en l’empoisonnant avec le fruit défendu, Adam lui n’a jamais vraiment parlé avec sa femme, il ne comprenait pas à quoi elle servait, il en veut à D d’avoir créé la femme. C’est cette dynamique de lutte entre Adam et Eve qui coupe le chemin de l’arbre de la vie, du dévoilement messianique, si on entre dans une dialectique d’amour entre l’homme et la femme, alors, le mishkan devient possible, les juifs peuvent revenir au niveau des patriarches et faire advenir le messie.

Dans cette étude nous allons essayer de comprendre comment la construction du mishkan pouvait permettre à l’homme et la femme de vivre harmonieusement dans leurs foyers. Et nous allons essayer de répondre aux questions implicite posée par l’histoire d’Adam et Eve : « quel est le rôle de la femme pour l’homme dans son rapport au divin ? » et « quel est le rôle de l’homme pour la femme dans son rapport au divin ? »

Un passage du talmud peut nous éclairer sur le rôle du mishkan dans la vie des juifs. Le talmud dans Yomah 71 interprète le verset des Psaumes « je marcherai devant D dans la terre des vivants » en disant « la terre des vivants c’est là où se trouve les magasins et les marchés et les grandes places ». Un commentateur du talmud le « Ein Yaacov » (un auteur du 16ème siècle) interprète ce passage du talmud en le liant à un autre passage dans le traité de Psahim dans lequel il est explicite que ce verset n’est pas simplement une prière de David, mais qu’il est une prière du peuple d’Israël lorsqu’il est en exil. Le verset exprimerait une prière du peuple d’Israël qui demanderait à D « même si le temple est détruit et que nous devons aller en exil, de grâce D ! Que l’on aille dans des endroits ou il y a de grand magasins et de grandes places !».

Cette prière du peuple d’Israël peut paraitre étrange à plus d’un titre. Premièrement les villes et les marchés sont plutôt des endroits de perversion. On sait que les justes cherchent refuge dans les déserts pour être préservés des tentations du monde. Alors, pourquoi les juifs demandent-ils d’être exilé dans des grandes villes ? Deuxièmement on ne comprend pas la consolation qu’il y aurait d’habiter dans des grandes villes après la destruction du temple. C’est comme si on disait «après la destruction du deuxième temple, il nous reste les galeries Lafayette ».

Ce passage du talmud peut se comprendre facilement si on se met à la place des juifs dans le désert pour comprendre le rôle du temple.

Les juifs de la génération du désert savaient qu’ils n’allaient avoir aucun impacte dans l’histoire. Ils étaient condamnés à errer jusqu'à leur mort dans un désert, où la température était climatisée par des colonnes de nuées qui les encerclaient. Ils voyaient toujours une blancheur opaque autour d’eux, la nuit l’opacité devenait rouge, ils allaient toujours dans un chemin plat et lisse sans embuche. Il ne faisait jamais ni chaud ni froid.

Rien ne se passait. Les juifs mangeaient de la manne tous les jours et leurs habits ne s’usaient pas. Si on se met à la place des juifs du désert, on peut comprendre l’impacte du message de D lorsqu’il dit « et tu feras des habits de gloire pour Aaron ton frère » « et vous ferez des tentures brodes de rouge de pourpre et d’écarlate, brodes d’or avec des formes de chérubin ».

On comprend pourquoi il y a trois longues parashiot qui détaillent en longueur la construction du « mishkan » le temple portatif.

Ce temple portatif était la seule chose qui allait subsister de la génération du désert, c’est la seule réalisation que ces juifs pouvaient accomplir de leurs vivants. On comprend l’enthousiasme, et l’ardeur avec laquelle les juifs se sont mis à faire ce temple. Ces juifs qui étaient voués à être des morts vivant pouvaient avoir accès à « la terre des vivants » grâce au « mishkan ». Ces juifs pouvaient avoir accès au sublime et à l’éternité par le mishkan.

Pour revenir au passage du talmud dans Yomah qui compare « les galeries Lafayette » au temple, on peut dire que d’une certaine manière la vie urbaine moderne ouvre l’accès au sublime à la manière du mishkan.

Les boutiques, les bars, les musées, s’opposent au vide du désert ou de la nature.

La vie urbaine permet à l’homme de sublimer l’insignifiance historique de sa vie. L’homme moderne sait, comme les gens du désert, que sa vie n’aura aucun impacte sur l’histoire. En ce sens l’homme moderne est plus proche des gens du déserts que des patriarches. Les patriarches, eux ont écrit l’histoire, il est normal que la présence de D se révèle dans leurs tentes. Mais pour les gens du désert ou de l’exil, les gens insignifiants, l’accès au sublime n’est possible que par la contemplation de la beauté de la création humaine. C’est ce que le talmud voulait nous dire en expliquant le verset des Psaumes de cette manière. La construction du mishkan et la vie urbaine permettent de dépasser la monotonie et l’absurdité de la vie par un rapport au sublime.

La situation des juifs dans le désert et celle d’Adam et Eve dans le jardin d’Eden sont comparable. Dans le jardin d’Eden comme dans le désert rien ne se passe. Comme les gens du désert, Adam et Eve sont condamnés à un bonheur eternel et statique, où rien ne se passe. Eve aurait du aider Adam à donner une dynamique à sa vie, mais elle n’y est pas arrivée. Au contraire elle va chercher à le tuer. Adam est tenu responsable par D de la chute d’Eve, car il n’a pas su lui-même comprendre quel était le rôle d’Eve. La torah nous dit que le mishkan où l’ouverture sur la beauté artistique peuvent permettre à Adam et Eve de se comprendre mutuellement, comment ?

Pour répondre à cette question Il faut d’abord comprendre comment la contemplation de la beauté artistique permet à l’homme un accès au sublime. Comment la beauté du mishkan parvient elle à redonner un sens à la vie des gens du désert ? Ou comment la vie urbaine peut-elle redonner un sens à la vie de l’homme moderne ?

Pour comprendre ce phénomène on peut opposer l’art à son contraire, c'est-à-dire la pornographie.

L’art crée une ouverture sur la beauté du monde alors que la pornographie crée une fermeture sur la beauté du monde.

Les philosophes ont montré que l’homme apprenait à devenir sensible à la beauté d’un paysage en regardant les représentations artistique de ce paysage. Si un homme n’a jamais vu de tableau impressionniste il ne peut vraiment pas être sensible à la complexité de la lumière dans un paysage.

L’art nous apprend à regarder et à ressentir la beauté du monde avec plus de finesse. Apres avoir vu des constructions de Louise Nevelson on ne peut plus voir un tronc d’arbre de la même manière. On peut même devenir sensible au bruit d’un moteur de voiture ou d’un klaxon, si on s’habitue à écouter du rap. L’art apporte une ouverture sur le monde.

La pornographie s’oppose totalement à l’art dans ce sens qu’elle éduque celui qui la regarde à être sensible à un seul type de beauté. Comme disait Coluche dans un sketch célèbre en ce moquant des lecteurs de magasines pornographique « on se dit : « putain ! Qu’est qu’il y a, et qu’est qu’on doit se faire ! ».

Il faut comprendre d’où vient cette différence entre l’art et la pornographie, comment comprendre que dans les deux cas il y a une recherche du sublime et que dans un cas on arrive sur une fermeture sur la beauté du monde alors que dans l’autre on débouche sur une ouverture sur la beauté du monde.

Pour comprendre cette différence on peut s’aider d’un Rashi de la parasha de la semaine dernière. La torah nous parle des miroirs que les femmes ont apportés pour la construction du mishkan la torah dit : « Il fabriqua la cuve en cuivre et son support de même, au moyen des miroirs des femmes qui s'étaient attroupées à l'entrée de la Tente d'assignation. »

Rashi explique ce verset en citant le midrash : « Avec les miroirs des attroupées (hatsoveoth) Les femmes d’Israël possédaient des miroirs dans lesquels elles se regardaient lorsqu’elles se faisaient belles. Et même ces miroirs, elles n’ont pas hésité à les offrir pour la construction du tabernacle. Moshé répugnait à les accepter, car ils ont pour vocation d’encourager le penchant au mal. Le Saint béni soit-Il lui a dit : « Accepte-les ! Ils me sont plus chers que tout, car c’est grâce à eux que les femmes ont donné le jour à des armées (tsevaoth) d’enfants en Egypte ! » Quand leurs maris étaient épuisés par leur dur travail, elles allaient leur apporter nourriture et boissons. Elles leur donnaient à manger puis elles prenaient leurs miroirs. Chacune se regardait dans le miroir avec son mari, et elle lui disait tendrement : « Je suis plus belle que toi ! » Elles éveillaient ainsi le désir chez leurs maris, elles s’unissaient à eux, devenaient enceintes et accouchaient, comme il est écrit : « Sous le pommier je t’ai éveillé » (Chir Hachirim 8, 5). Voilà ce que veut dire : « avec les miroirs des attroupées ». Ce sont ces miroirs-là qui ont servi à la fabrication de la cuve, dont la fonction est de rétablir la paix entre l’homme et sa femme, car c’est de l’eau qu’elle contient que l’on fait boire celle dont le mari est jaloux parce qu’elle s’est isolée (Bamidbar chap. 5). »

Ce midrash est étonnant car dans la vie réelle, je pense qu’il n’est jamais arrivé qu’une femme cherche à exciter son mari par des jeux de miroirs. Il y a une manière beaucoup plus sure pour une femme pour exciter son mari c’est par le toucher. Selon rav Ovadia Yossef un homme peut regarder sa femme nue même lorsqu’elle est nida, car selon lui, un mari n’est pas excité sexuellement par la vue de sa femme mais il est uniquement excité par le toucher. En fait chez l’homme il y a une opposition entre le sens du toucher et celui de la vue. L’homme ne désire par la vue que ce qu’il ne peut pas toucher. Lorsqu’un homme touche il ne voit plus ou il ne désire plus par la vue. L’homme fonctionne sur un mode binaire, le stade 1 du désir par la vue sur ce qu’il ne peut pas toucher, et le stade 2 du plaisir par le toucher lorsqu’il ne voit plus.

La femme par contre n’a pas cette opposition entre la vue et le toucher, la femme peut désirer par la vue ce qu’elle touche. Ce phénomène est décrit dans les versets de la Genèse puisqu’Eve désir le fruit par la vue et par le toucher comme le verset le dit « La femme jugea que l'arbre était bon comme nourriture, qu'il était attrayant à la vue et précieux pour l'intelligence; elle cueillit de son fruit et en mangea ». Le midrash dit que le serpent a poussé Eve sur l’arbre et qu’elle a touché l’arbre, tout en désirant le fruit par la vue.

Le fait que le désir de l’homme soit bipolaire permet de comprendre la raison pour laquelle il réagit de manière opposé à la pornographie et à l’art. Dans le cas de l’art, l’homme a rarement une expérience tactile avec l’objet représenté, même si l’homme peut palper une statue il n’y a pas d’expérience de plaisir tactile à travers le toucher. La vue peut donc s’ouvrir à de nouvelles perceptions. Par contre dans la pornographie, l’expérience tactile ferme la perception sensible de la vue.

Chez l’homme l’expérience du plaisir tactile redéfinis a fortiori le plaisir de la vue.

A travers l’histoire et les cultures les formes et les couleurs du corps de la femme qui attirait l’homme ont toujours évoluées. Dans l’Egypte antique la peau de la femme devait être d’une pâleur extrême, comme au japon aujourd’hui. En Afrique le postérieur devait être très développé, le roi Salomon préférait les brunes, il ya quelque siècle une femme sans ventre n’avait aucun attrait pour un homme en Europe. Mais ce qui reste constant c’est qu’il y a un critère de beauté universel, une forme parfaite qui est désirable pour tous les hommes d’une société ou d’une histoire donnée.

Alors que si on regarde l’histoire de la sexualité féminine de tels canons exhaustifs n’existent pas.

Ceci s’explique par la différence qui existe entre la perception de l’homme et celle de la femme.

L’homme ne désir qu’après l’expérience, c’est l’expérience du plaisir qui redéfini le désir de l’homme a fortiori. Le désir de l’homme est un conditionnement pavlovien, si on habitue l’homme à avoir du plaisir ou à désirer un certain type de corps, l’homme aura du plaisir uniquement avec ce type de corps. Le désir sexuel de l’homme est conditionné par l’expérience. C’est pour cela que dans un temps donné tous les hommes vont désirer le même type de femme, puisqu’ils auront été conditionnés à désirer un certain type de corps.

Sexuellement parlant, l’homme ne peut avoir qu’un rapport pornographique au corps de la femme et jamais un rapport artistique. Puisque le plaisir du toucher redéfinit sans cesse le plaisir de la vue a fortiori.

La femme par contre peut voir et toucher en même temps, elle peut donc réinterpréter l’objet de son désir à sa manière. La femme peut avoir un rapport artistique au corps de l’homme, même dans le désir sexuel.

Il en résulte que dans le rapport au sublime l’homme est un objet pour la femme, mais la femme n’est pas un objet pour l’homme. J’appelle un objet quelque chose que l’on peut manipuler, ou utiliser de plusieurs manières.

La femme peut manipuler son interprétation esthétique du corps de l’homme alors que l’homme ne le peut pas. De ce fait l’homme est un objet pour la femme puisqu’il peut être interprété, idéalisé.

Dans un cours précédent j’avais expliqué que lorsque la thora dit qu’Adam a donné des noms aux animaux, cela voulait dire qu’il leur avait donne un rôle, et que les animaux s’identifiaient au rôle qu’Adam leur avait donné. Le pouvoir qu’Adam avait sur les animaux, Eve l’avait sur Adam.

En lisant le verset ou D maudit Eve après la faute en disant « la passion t'attirera, vers ton époux, et lui te dominera. », on peut déduire qu’avant la faute c’était le contraire, c’était Eve qui dominait Adam.

Le narratif même de l’histoire le montre, puisqu’Adan mange le fruit donné par Eve sans poser de question. Il apparait du texte qu’Eve dominait Adam avant la faute.

Les anglais disent souvent en français « chercher la femme », chez eux, cette expression veut dire que derrière chaque grande action qu’un homme fait il y a la volonté de plaire à une femme. Un homme peut accomplir de grande chose pour faire plaisir à sa mère ou à sa femme, ou à son amante, etc.., si on cherche on voit que c’est toujours le cas.

Une autre analyse de la bipolarité de la vue et du toucher chez l’homme peut nous éclairer sur le rapport au divin chez lui. L’homme peut soit penser dans l’abstraction, soit vivre par le toucher mais il ne peut pas faire les deux même temps. Lorsque l’homme pense et qu’il imagine il ne touche pas le monde, lorsqu’il touche le monde il ne pense plus. Sans la femme l’homme n’échappe pas à une bipolarité alternative entre le matériel et le spirituel.

Le fait de se sentir être un objet pour la femme permet à l’homme de vivre de manière simultané l’abstraction et la réalité. C’est l’objectivation de la femme qui permet à l’homme de vivre pleinement le réel. L’objectivation de la femme permet à l’homme de se sentir dans ce monde même lorsqu’il pense.

Remettons toutes les pièces du puzzle ensemble pour arriver à une conclusion.

Le but de l’homme et de la femme c’est d’ouvrir une relation avec le sublime et de mettre en relation, la sainteté divine et la matérialité du monde. L’homme peut établir ce lien de manière bipolaire et alternative, soit il touche, soit il voit. Soit il est dans le monde de l’action et il n’est plus dans la spiritualité, soit il est dans le monde de la spiritualité il n’est plus dans le monde de l’action.

Ce qui permet à l’homme de sortir de cette bipolarité c’est le fait d’être objectivé par une (des) femmes. Le fait d’être un objet donne à l’homme un nouveau rapport au réel, une autre manière de se sentir présent au monde. C’est l’objectivation de la femme qui permet à l’homme de sortir de son rapport pornographique au monde.

La femme a besoin de l’homme pour sublimer la présence physique sensuelle du monde. La vision sublime du monde d’Eve passe par une recherche du sublime chez Adam.

L’harmonie entre l’homme et la femme n’est possible qu’à travers la recherche d’une ouverture vers le sublime. Dans un désert, dans le jardin d’Eden la relation entre Adam et Eve ne peut être que conflictuelle ou inexistante. L’ouverture vers le sublime donne un sens à la vie de l’homme et elle lui permet de lier le spirituel au matériel.

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