Dans ce cours nous parlons du rapport a l'amitie dans la torah. Selon les sages du talmud, etre le disciple des grecs c'est faire passer les amis avant la famille et surtout son conjoint. Pourtant le rapport homme femme est decrit dans la bible comme un rapport calamiteux! A la lumiere de textes d'Epicure et de Shopenhauer, nous allons expliquer pourquoi, selon la torah, le rapport a D, n'est possible que si on donne la primaute a la famille.
Les documents
TEXTES VAYESHEV
II arriva, en ce temps là, que Juda s'éloigna de ses frères et s'achemina vers un habitant d'Adoullam, nommé Hira. 2 Là, Juda vit la fille d'un Cananéen, appelé Choua; il l'épousa et s'approcha d'elle. 3 Elle conçut et enfanta un fils, à qui il donna le nom d'Ér. 4 Elle conçut encore et eut un fils et elle lui donna le nom d’Onàn. 5 De nouveau elle enfanta un fils et elle le nomma Chéla. II était à Kezib lorsqu'elle l'enfanta.
Rashi
Ce fut, en ce temps-là Pourquoi ce récit figure-t-il ici et interrompt-il l’histoire de Yossef ? C’est pour nous apprendre que les frères de Yehouda ont rabaissé celui-ci de sa dignité lorsqu’ils ont vu la souffrance de leur père, [d’où les mots : « Yehouda descendit [dans leur estime] »). Ils lui ont dit : « C’est toi qui nous as dit de le vendre ! Si tu nous avais conseillé de le ramener à la maison, nous t’aurions écouté ! » (Midrach tan‘houma 8).
Il se tourna De ses frères. Vers un homme de ‘Adoullam Il s’est associé avec lui en affaires.
Epicure
Parmi les choses dont la sagesse se munit en vue de la félicité de la vie tout entière, de beaucoup la plus importante est la possession de l'amitié.Maximes, XXVII
Si l'on supprime la vue, et les rencontres, et la vie ensemble, la passion amoureuse disparaît.Sentences vaticanes, 18
Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien.Fragments
Ne délivrent du désordre de l’âme ni non plus n’engendrent une joie digne qu’on en parle : ni la richesse la plus grande qui soit, ni l’honneur et la considération dont on jouit auprès du grand nombre, ni rien d’autre qui dépende de causes sans limites définies. Sentences Vaticanes, 81
Longtemps après mourut la fille de Choua, femme de Juda. Quand Juda se fut consolé, il alla surveiller la tonte de ses brebis, avec Hira son ami l'Adoullamite, à Timna. 13 On informa Thamar en ces termes: "Ton beau père monte en ce moment à Timna pour tondre ses brebis." 14 Elle quitta ses vêtements de veuve, prit un voile et s'en couvrit; et elle s'assit au carrefour des Deux Sources, qui est sur le chemin de Timna. Car elle voyait que Chéla avait grandi et qu'elle ne lui avait pas été donnée pour épouse. 15 Juda, l'ayant aperçue, la prit pour une prostituée; car elle avait voilé son visage. 16 II se dirigea de son côté et lui dit: "Laisse moi te posséder." Car il ignorait que ce fût sa belle fille. Elle répondit: "Que me donneras-tu pour me posséder?" 17 II répliqua: "Je t'enverrai un chevreau de mon troupeau." Et elle dit: "Bien, si tu me donnes un gage en attendant cet envoi." 18 II reprit: "Quel gage te donnerai-je?" Elle répondit: "Ton sceau, ton cordon et le bâton que tu as à la main." II les lui donna, il approcha d'elle et elle conçut de son fait. 19 Elle se leva et partit; elle quitta son voile et reprit les vêtements de son veuvage. 20 Juda envoya le chevreau par l'entremise de son ami l'Adoullamite, pour retirer le gage des mains de cette femme; il ne la trouva point. 21 II questionna les gens de l'endroit, disant: "Où est la prostituée qui se tient aux Deux Sources, sur le chemin?" Ils répondirent: "II n'y a point de prostituée ici." 22 II retourna auprès de Juda et dit: "Je ne l'ai pas trouvée; et même les habitants de l'endroit ont dit qu'il n'y avait point là de prostituée." 23 Et Juda dit: "Qu'elle garde ce qu'elle a et que nous n'ayons pas à rougir; car enfin, j'ai envoyé ce chevreau et tu n'as pu la trouver." 24 Or, environ trois mois après, on informa Juda, en disant: "Thamar, ta bru, s'est prostituée et elle porte dans son sein le fruit de la débauche." Juda répondit: "Emmenez la et qu'elle soit brûlée!" 25 Comme on l'emmenait, elle envoya dire à son beau père: "Je suis enceinte du fait de l'homme à qui ces choses appartiennent." Et elle dit: "Examine, je te prie, à qui qui ces choses appartiennent." Et elle dit: "Examine, je te prie, à qui appartiennent ce sceau, ces cordons et ce bâton." 26 Juda les reconnut et dit: "Elle est plus juste que moi, car il est vrai que je ne l'ai point donnée à Chéla mon fils." Cependant il cessa, dès lors, de la connaître. 27 Or il se trouva, lors de son enfantement, qu'elle portait des jumeaux dans son sein. 28 Au moment de sa délivrance, l'un d'eux avança la main; la sage femme la saisit et y attacha un fil d'écarlate, pour indiquer que celui ci était né le premier. 29 Comme il retirait sa main, voici que son frère vint au monde. Elle dit: "Avec quelle violence tu te fais jour!" Et on lui donna le nom de Péreç. 30 Ensuite naquit son frère, dont la main portait le fil d’écarlate. On lui donna le nom de Zérah.
Rashi
de moi Elle est enceinte. Explication du midrach (Sota 10b, Beréchith raba 85, 10) : Une voix est sortie du ciel et a déclaré : « de moi » – c’est par ma volonté que la chose s’est faite. C’est parce qu’elle vivait vertueuse dans la maison de son beau-père que j’ai décidé que c’est d’elle et de la tribu de Yehouda que sera issue la lignée des rois.
Elle conçut de son fait : Des hommes forts comme lui, des hommes justes comme lui (Beréchith raba 85, 9).
L'aînée dit à la plus jeune: "Notre père est âgé et il n'y a plus d'homme dans le monde, pour s'unir à nous selon l'usage de toute la terre. 32 Eh bien! enivrons de vin notre père, partageons sa couche et par notre père nous obtiendrons une postérité." 33 Elles firent boire du vin à leur père cette même nuit; la fille aînée vint partager sa couche et il ne la reconnut point lorsqu'elle se coucha ni lorsqu'elle se leva. 34 Puis, le lendemain, l'aînée dit à la plus jeune: "Voici, j'ai partagé hier la couche de mon père; enivrons-le encore cette nuit, tu iras partager son lit et nous recevrons de notre père une postérité." 35 Elles firent boire, cette nuit encore du vin à leur père; la cadette se leva, vint à ses côtés et il ne la reconnut point lors de son coucher et de son lever. 36 Les deux filles de Loth conçurent du fait de leur père. 37 La première eut un fils, qu'elle appela Moab; ce fut le père des Moabites qui subsistent aujourd'hui. 38 La seconde, elle aussi, enfanta un fils et le nomma Ben-Ammi; ce fut le père des Ammonites qui subsistent aujourd'hui.
Shopenhauer
“Le sexe et la procréation ne sont qu’une dictature de l’espèce”
– “Le besoin sexuel est le plus violent de nos appétits : le désir de tous nos désirs”
“Se marier c’est faire tout son possible pour se faire prendre en horreur par quelqu’un”
MISHNAH. ALL ISRAEL28 HAVE A PORTION IN THE WORLD TO COME,29 FOR IT IS WRITTEN, THY PEOPLE ARE ALL RIGHTEOUS; THEY SHALL INHERIT THE LAND FOR EVER, THE BRANCH OF MY PLANTING, THE WORK OF MY HANDS, THAT I MAY BE GLORIFIED.'30 BUT THE FOLLOWING HAVE NO PORTION THEREIN: HE WHO MAINTAINS THAT RESURRECTION IS NOT A BIBLICAL DOCTRINE,31 THE TORAH WAS NOT DIVINELY REVEALED, AND AN EPIKOROS.
But it means one, e.g., who was sitting before his teacher, when the discussion turned to some other subject, and the disciple remarked, 'We said so and so on that matter,' instead of 'Thou Master hast said.'35 Raba said: E.g., The family of Benjamin the doctor who say, 'Of what use are the Rabbis to us? They have never permitted us the raven, nor forbidden us the dove.'1 Whenever a [suspected] trefa2 of the family Benjamin was brought before Raba, if he saw a reason for permitting it, he would remark to them, 'See, I permit you the raven:' if there were grounds for forbidding it, he would observe, 'See, I forbid you the dove'.3 R. Papa forgot himself and exclaimed, 'O these Rabbis.'4 Thereupon he kept a fast.
Levi b. Samuel and R. Huna b. Hiyya were repairing the mantles of the Scrolls of R. Judah's college. On coming to the Scroll of Esther, they remarked, 'O, this Scroll of Esther does not require a mantle.'5 Thereupon he reproved them, 'This too savours of irreverence.'6 R. Nahman said: [An epikoros is] one who calls his teacher by name,7 for R. Johanan said: Why was Gehazi punished? Because he called his master by name, as it is written, And Gehazi said, My lord, O King, this is the woman, and this is her son, whom Elisha restored to life.8
R. Jeremiah sat before R. Zera and declared: The Holy One, blessed be He, will bring forth a stream from the Holy of Holies, at the side of which shall be all kinds of delicious fruits, as it is written, And by the river upon that bank thereof on this side and on that side, shall grow all trees for meat, whose leaf shall not fade, neither shall the fruit thereof be consumed: it shall bring forth new fruit, according to his months, because their waters they issued out of the sanctuary: and the fruit thereof shall be for meat, and the leaf thereof for medicine.9 Whereupon a certain10 old man said to him, 'Well spoken! and R. Johanan taught likewise.' R. Jeremiah said to R. Zera: Such an attitude savours of irreverence.11 He replied: But he merely supported you! But if you have heard of something [which may be dubbed irreverent] it is this: R. Johanan was sitting and teaching: The Holy One, blessed be He, will bring jewels and precious stones, each thirty cubits long, and thirty cubits high, and make an engraving in them, ten by twenty cubits, and set them up as the gates of Jerusalem, for it is written, And I will make thy windows of agates, and thy gates of carbuncles.12 A certain disciple derided him saying, 'We do not find a jewel even as large as a dove's egg, yet such huge ones are to exist!' Some time later he took a sea journey and saw the ministering angels cutting precious stones and pearls. He said unto them: 'For what are these?' They replied: 'The Holy One, blessed be He, will set them up as the gates of Jerusalem.' On his return, he found R. Johanan sitting and teaching. He said to him: 'Expound, O Master, and it is indeed fitting for you to expound, for even as you did say, so did I myself see.' 'Wretch!' he exclaimed, 'had you not seen, you would not have believed! You deride the words of the Sages!' He set his eyes upon him, and he turned in to a heap of bones.
Ses frères, voyant que leur père l'aimait de préférence à eux tous, le prirent en haine et ne purent se résoudre à lui parler amicalement. 5 Joseph, ayant eu un songe, le conta à ses frères et leur haine pour lui s'en accrut encore. 6 II leur dit: "Écoutez, je vous prie, ce songe que j'ai eu. 7 Nous composions des gerbes dans le champ, soudain ma gerbe se dressa; elle resta debout et les vôtres se rangèrent à l'entour et s'inclinèrent devant la mienne." 8 Ses frères lui dirent: "Quoi! Régnerais-tu sur nous? Deviendrais-tu notre maître?" Et ils le haïrent plus encore, pour ses songes et pour ses propos. 9 Il eut encore un autre songe et le raconta à ses frères en disant: "J'ai fait encore un songe où j'ai vu le soleil, la lune et onze étoiles se prosterner devant moi." 10 II le répéta à son père et à ses frères. Son père le blâma et lui dit: "Qu'est ce qu'un pareil songe? Eh quoi! Nous viendrions, moi et ta mère et tes frères, nous prosterner à terre à tes pieds!" 11 Les frères de Joseph le jalousèrent; mais son père retint l’affaire.
Rashi
Il le blâma Parce qu’il s’attirait sur lui la haine.
Nous viendrions « Mais ta mère n’est-elle pas déjà morte ? » Ce que Ya‘aqov ne savait pas, c’est que ces paroles concernaient Bilha, qui avait élevé Yossef comme sa propre mère (Beréchith raba 84, 11). Nos maîtres en ont déduit qu’il n’existe pas de rêve qui ne contienne quelque chose de vain (Berakhoth 55b). Ya‘aqov cherchait à faire sortir ces idées du cœur de ses fils, afin qu’ils cessent de jalouser Yossef. C’est pourquoi il lui a dit : « eh quoi ! nous viendrions, moi et ta mère... », comme pour lui signifier : « De même qu’il n’est pas possible que ta mère vienne, de même tout le reste est-il sans valeur. »
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