Dans ce cours nous parlons du rapport aux loisirs dans la religion et de la difference du rapport a la transcendence entre Jacob et Josef.
Le sens du loisir et du luxe dans la religion
Ou bien « sexualité et catharsis »
Ou bien encore, les attentats de paris.
La parasha de la semaine nous raconte le départ de Jacob de Béer cheva et son arrivé à haran en Mésopotamie. En chemin, Jacob a une vision prophétique, le rêve de l’échelle. Le texte de la bible, semble nous décrire avec précision l’endroit ou Jacob a cette vision, cependant, le texte semble truffé d’incohérences.
Le texte dit en effet : « Jacob sortit de Béer Shava et se dirigea vers Haran. 11 Il arriva dans un endroit où il établit son gîte, parce que le soleil était couché. II prit une des pierres de l'endroit, en fit son chevet et passa la nuit dans ce lieu. 12 Il eut un songe que voici: Une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle. 13 Puis, l'Éternel apparaissait au sommet et disait: "Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham ton père et d'Isaac; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité. 14 Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre; et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au midi; et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité. 15 Oui, je suis avec toi; je veillerai sur chacun de tes pas et je te ramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que je t'ai promis." 16 Jacob, s'étant réveillé, s'écria: "Assurément, l'Éternel est présent en ce lieu et moi je l'ignorais." 17 Et, saisi de crainte, il ajouta: "Que ce lieu est redoutable! Ceci n'est autre que la maison du Seigneur et c'est ici la porte du ciel." 18 Jacob se leva de grand matin; il prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, l'érigea en monument et répandit de l'huile à son faite. 19 Il appela cet endroit Béthel; mais Louz était d'abord le nom de la ville. 20 Jacob prononça un vœu en ces termes: "Si le Seigneur est avec moi, s'il me protège dans la voie où je marche, s'il me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir; 21 si je retourne en paix à la maison paternelle, alors le Seigneur aura été un Dieu pour moi 22 et cette pierre que je viens d'ériger en monument deviendra la maison du Seigneur et tous les biens que tu m'accorderas, je veux t'en offrir la dîme."
Il semblerait, en effet, que la vision prophétique a lieu à Jérusalem, puisque c’est le mont du temple qui va être consacré comme étant la maison du seigneur. Pourtant, on sait que Louz ou bet el, ne sont pas des noms de Jérusalem. Puisque a l’époque de Jacob Jérusalem s’appelait « Salem ».
C’est pour essayer de clarifier ces incohérences que Rashi a recours au midrash. Rashi commente en effet : « Ceci n’est autre que la maison de Eloqim Rabi El‘azar a enseigné dit au nom de rabi Yossi ben Zimra (Beréchith Raba 69, 7) : Cette échelle était posée à Béer Chèva’, et le milieu de sa rampe surplombait le Temple, car Béer Chèva’ se trouve au sud du territoire de Yehouda, et Jérusalem au nord, à la limite entre Yehouda et Binyamine. Quant à Beit-El, il se trouve au nord de Binyamine, à la limite entre Binyamine et les fils de Yossef. En conséquence, les pieds de l’échelle étaient à Béer Chèva’ et son sommet à Beit-El, le milieu de sa rampe étant au surplomb de Jérusalem. Cela répond à un autre enseignement de nos sages. Dieu a dit : « Ce juste viendrait dans ma demeure [c’est-à-dire le Temple de Jérusalem] et il s’en irait sans y passer la nuit ! » (‘Houlin 91b). Et ils ont également enseigné : Ya’aqov a donné à Jérusalem le nom de Beit-El (Pessa‘him 88a). Or, il s’agit ici de Louz et non de Jérusalem. Et d’où déduisent-ils cela [à savoir que Louz s’identifie à Jérusalem] ? A mon avis, le Mont Moria a été déraciné et est venu se placer à cet endroit, et c’est ce mouvement qui a caractérisé la « suppression des distances » dont il est question dans le traité ‘Houlin. C’est le Temple lui-même qui est venu à sa rencontre jusqu’à Beit-El, d’où l’emploi des mots : « il atteignit l’endroit » (verset 11) [c’est-à-dire qu’il l’a « rencontré », à la manière de deux personnes qui se déplacent l’une vers l’autre]. On peut se demander, dans ce cas, [étant ainsi acquis que Ya‘aqov s’est rendu de Béer Chèva’ à Jérusalem, puis à Louz et à ‘Haran, et donc qu’il avait dépassé Jérusalem lorsqu’il s’est arrêté à Louz] pourquoi Dieu ne l’a pas retenu lorsqu’il est passé sur l’emplacement du Temple. S’il n’avait pas l’idée de prier à l’endroit où avaient prié ses pères, le ciel aurait dû l’y retenir ! En fait, il est parti jusqu’à ‘Haran, ainsi qu’il est écrit dans le traité ‘Houlin. Et le texte le prouve : « il alla à ‘Haran » (verset 10). Il s’est dit : « Comment se peut-il que je sois passé par l’endroit [Beit-El] où a prié mon père sans y prier moi-même ? » Il a alors décidé de faire demi-tour, et il était déjà revenu à Beit-El lorsque les distances ont été « supprimées ».
Bet el serait située a la frontière nord du territoire de Benjamin, alors que Béer cheva est la frontière sud du territoire de Juda, alors que la ville de Jérusalem est à la frontière du territoire de Juda et de Benjamin. Selon le midrash le rêve de Jacob a lieu à Bet el, mais il rêve d’une échelle dont les pieds sont à Béer cheva, et dont le milieu est à Jérusalem, et dont le point culminant est a Bet el. Ce qui est étrange dans cette interprétation, c’est que lorsque D promet la terre d’Israël a Jacob, il semble lui promettre uniquement le territoire de la tribu de Juda et celui de Benjamin. D n’inclut pas la partie nord du pays qui revenait aux dix tribus, principalement aux enfants de josef ephraim et menasseh, appellé le royaume d’Israël.
Ceci est particulièrement étrange, parce que le voyage de Jacob vers haran est le chemin inverse de son grand père Abraham qui était partie de Haran pour aller à Béer cheva. Or dans le périple d’Abraham, les visions prophétiques, accompagnées de construction d’autels ont toujours lieu au nord de Beth el dans le territoire des dix tribus, a chelem et a ai, deux villes du nord, que le texte situe explicitement au nord de Beth el.
Lorsqu’Abraham descend plus au sud de Beth el en se dirigeant vers Jérusalem et Béer cheva, il n’a plus de visions prophétiques, jusqu’à son départ en Egypte.
Les autres visions d’Abraham, dans le sud auront lieu plus tard après le retour de son exil en Egypte. Paradoxalement Jacob construit un autel a Shehem dans le nord après avoir eu une vision prophétique, uniquement au retour de son exil dans le nord en Mésopotamie.
Il y a donc une symétrie parfaite entre la géographie des visions de Jacob et celle d’Abraham. Il y a lieu de s’interroger sur le sens de cette symétrie.
Quoi qu’il en soit, lorsque dans la vision de l’échelle, D promet la terre d’Israël a Jacob, il n’inclut a priori que le territoire des tribus de Benjamin et Juda, les autres territoires ne sont pas sous l’échelle, ils ne sont pas une porte du ciel.
Dans le rêve de l’échelle Jacob voit deux groupes d’ange, un groupe qui monte, c’est le groupe des anges d’Israël qui ne veulent pas quitter Israël, et un autre groupe d’ange qui descend se sont les anges de l’extérieur d’Israël qui descendent pour le garder, lui et sa famille. Pourtant lorsque Jacob traverse dans son retour le territoire des dix tribus, il est attaqué par l’ange d’essav qui lui déboîte la hanche, puis sa fille dinah est violée. On peut se demander que faisait les anges gardiens de Jacob à ce moment-là ? Ou était le raid et la BAC ? Il semblerait qu’en fait Jacob est protégé par les anges d’Israël jusqu’à Beth el, et par les anges de l’extérieur d’Israël en Mésopotamie, mais que lorsqu’il est dans le territoire des dix tribus il est vulnérable. Puisque le territoire au nord de Bethel ne semble pas être une partie d’Israël, ni une partie de l’extérieur d’Israël. Ceci mérite une explication vu qu’il est très difficile de penser que le territoire des dix tribus n’est pas une partie d’Israël.
Un autre problème que le midrash pose sur le comportement de Jacob, c’est le fait qu’il n’a pas manifesté au début la volonté de s’arrêter à Jérusalem pour y prier. Cela ne serait que lorsqu’il serait arrivé à Haran, qu’il aurait regretté de ne pas s’être arrêté sur le mont du temple pour prier. Jacob aurait rebroussé chemin jusqu’à Bet el, et a Bet el, D aurait accompli un miracle en déplaçant le mont du temple et en l’emmenant a Bet el. Comment expliquer ce revirement de Jacob ? Pourquoi lors de son premier passage Jacob n’a pas manifeste le désir de prier à l’endroit où ses pères avaient prié ?
De plus un autre midrash nous explique qu’avant d’aller chez Laban en Mésopotamie Jacob a étudié pendant 14 ans a la yeshiva de Chem et Ever, or cette yeshiva est située spécifiquement sur le mont Moria ? Comment comprendre que pendant 14 ans Jacob est reste sur le mont Moria et qu’il n’a jamais prié à cet endroit ?
On peut répondre à ces questions en utilisant des concepts de la cabale. Les 10 tribus sont attribués à Ephraim et Josef. Or Jacob et Josef ont deux manières très différentes d’envisager la vie. Jacob ne fait qu’interpréter les choses après coup, il est passif et réactif, ce n’est jamais lui qui initialise la dynamique des choses il ne fait que se défendre ou réagir.
Lorsqu’on le trompe et qu’il se marie avec Leah plutôt qu’avec Rachel, il n’annule pas le mariage, il garde sa femme. Il se dit puis ce qu’elle est ma femme je la garde. Ce n’est pas lui qui décide de prendre les bénédictions de son père, il ne fait qu’écouter sa mère. Lorsque sa fille dinah est violée, il dit tant pis, on peut organiser un mariage avec le violeur si dinah est d’accord. Il accepte la solution après coup.
De même Jacob ne peut comprendre l’importance de la terre d’Israël que lorsqu’il en est sorti. Lorsqu’il est revenu à Haran, l’endroit dont Abraham s’était enfuit, et ou Itshak n’avait pas le droit d’aller. Il sent que la boucle est bouclée que l’on est revenu au point de départ. C’est à ce moment-là après coups qu’il se dit qu’il faut qu’il garde quelque chose de la terre d’Israël, ce n’est qu’à ce moment-là, lorsqu’il sait qu’il va partir en exil, qu’il décide de retourner à Jérusalem pour prière. Puisque le départ d’Abraham de Mésopotamie avait pour finalité le ligotage d’Isaac sur le mont Moria, et puisque le retour de Jacob été aussi l’accomplissement de la volonté divine, pour que le séjour de ses parents en Israël ait un sens, a posteriori, il se dit qu’il faut qu’il ressente une élévation spirituelle en retournant à Jérusalem.
Josef par contre, a toujours une vision qu’il cherche à accomplir, il cherche toujours à être celui qui a la maitrise de la dynamique. Lorsqu’il est jeune il a un rêve, et toute sa vie il va œuvrer à l’accomplissement de son rêve. C’est pour montrer cette distinction entre Jacob et Josef, que dans la vision prophétique le territoire de Josef n’est pas inclut dans l’héritage de Jacob.
Dans l’histoire juive après le schisme, le territoire de Benjamin et Juda subsiste plus que les territoires des dix tribus, mais il ne peut survivre qu’en vivant sur la défensive, sans avoir un rôle moteur dans le monde ou le moyen orient. Lorsque le royaume de Juda cherche à se démarquer de la Syrie il est systématiquement écrasé.
Cette distinction faite entre Jacob et Josef se retrouve aussi dans le rapport à la transcendance.
Lors de la vision de l’échelle D promet à Jacob qu’il va lui donner la terre d’Israël et qu’il va le garder dans le chemin dans lequel il va. Les versets disent : « Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre; et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au midi; et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité. 15 Oui, je suis avec toi; je veillerai sur chacun de tes pas et je te ramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que je t'ai promis." après une telle vision, Jacob a toutes les raisons de se sentir rassure, pourtant, juste après, Jacob prie D, pour qu’il le protège et qu’il le garde. Les versets disent : « Jacob prononça un vœu en ces termes: "Si le Seigneur est avec moi, s'il me protège dans la voie où je marche, s'il me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir; 21 si je retourne en paix à la maison paternelle, alors le Seigneur aura été un Dieu pour moi 22 et cette pierre que je viens d'ériger en monument deviendra la maison du Seigneur et tous les biens que tu m'accorderas, je veux t'en offrir la dîme. »
Comment comprendre que Jacob semble douter de la promesse divine ?
En réalité, Jacob ne doute pas de la promesse, il sait que D va le garder, mais c’est justement pour cette raison qu’il prie pour que cette promesse s’accomplisse. Dans son commentaire sur les psaumes le rav Haim Fallagi dit qu’un homme ne doit pas prier pour ce qu’il n’a pas il doit prier pour ce qu’il a. La prière permet à l’homme de ne pas s’attribuer le mérite de sa réussite. En priant l’homme se désapproprie de ce qu’il a et il attribue sa réussite à D. Le rav Haim Fallagi explique que dans un deuxième temps, lorsque l’homme ne s’attribue pas le mérite de sa réussite ou de ce qu’il a, cela revient à dire que c’est D qui s’exprime à travers lui. Il y a dans la prière telle qu’elle envisagée chez Jacob une sorte de respiration mystique, d’expiration de soi et d’inspiration du divin. C’est ce que symbolise le rêve de l’échelle, puisque Jacob est en bas de l’échelle, que c’est D qui en haut de l’échelle. Dans le midrash et le talmud, les anges font l’aller-retour entre D et Jacob, par ce qu’il constate la parfaite ressemblance entre D et Jacob. Dans la vision de Jacob, D et Jacob ont exactement le même visage.
Lors de son retour de Mésopotamie D apparait enfin a Jacob a Shehem, dans la partie des dix tribus, et à ce moment D se révèle a Jacob en lui disant, « c’est toi dieu ». Les versets disent : « Jacob arriva ensuite à Salem, ville de Sichem, dans le pays de Canaan, à son retour du territoire d’Aram; et il se fixa à l’entrée de cette ville. 19 Il acquit la portion de terrain ou il établit sa tente, de la main des enfants de Hamor, père de Sichem pour cent kesita. 20 Il y érigea un autel qu’il dénomma: "le Seigneur est le Dieu d’Israël."
Et Rashi commente « Le midrash explique que c’est le Saint béni soit-Il qui a donné à Ya‘aqov le nom de él (« dieu »), [le verset pouvant se traduire par : « le Dieu d’Israël l’appela (Ya‘aqov) él »] (Meguila 18a). Dans le même sens ou le nom de Jacob est change en « Israël » littéralement « celui qui dominera D ».
Lorsque dans la vision de l’échelle Jacob dit que l’endroit où il a dormit est la porte du ciel Rashi rapporte le midrash disant « Et d’après le midrash : le sanctuaire d’en-haut qui correspond au sanctuaire d’ici-bas, [le Temple de Jérusalem étant ainsi considéré comme la « porte » du sanctuaire d’en-haut](Beréchith Raba 69, 7). » comme si une ville de Jérusalem existait dans le ciel, cette ville étant une copie de la ville construite par les juifs en Israël.
Le rapport de Jacob au divin est un rapport d’annulation de soi, et d’unification avec D. Jacob accepte le décret divin, c’est D qui choisit sa femme, il accepte cette décision qui a la base n’est pas la sienne et il l’assume comme étant son choix. Jacob est passif il se désapproprie de sa propre volonté, mais dans un deuxième mouvement, du fait que c’est D qui s’exprime à travers lui, il devient d’une certaine manière lui-même D. dans la Kabale, cette manière d’appréhender le divin est associée a la sexualité féminine, il est l’attribu de Jacob et de David. C’est l’attribut de la gloire et de la royauté.
Chez Josef on ne retrouve pas ce mouvement d’évidement de soi devant D. Josef a une volonté propre qu’il veut accomplir. Il voit dans cette volonté qui lui est propre l’expression de la volonté divine. Il fait un rêve suivant lequel son père et sa mère et ses frères vont se prosterner a lui, il voit se rêve comme l’expression de la volonté divine, et il n’aura de cesse que de lorsque son rêve sera accomplit.
Si Josef voit l’expression des rêves comme l’expression de D, c’est par ce qu’il ne conçoit pas que la volonté intime d’un homme ne soit pas la volonté de D. Pour Josef l’homme n’a pas à annuler sa volonté pour accéder a la volonté de D, c’est au contraire en suivant la vocation de sa volonté propre profonde que l’homme se retrouve de facto en train d’accomplir la volonté divine.
Si Josef n’est pas souple avec D, il est souple et adaptable avec les hommes. Il est le juif de l’exil, par ce que la rigidité de sa volonté lui permet de se déguiser et de se travestir. Pharaon ne le connait pas vraiment, ses frères non plus ne le reconnaissent pas. Puisqu’il suit l’appel d’une vocation inébranlable, puisque son but et clair et fixe, paradoxalement il est capable de jouer sur son apparence, il a l’art du déguisement. Jacob a du mal à se faire passer devant un aveugle pour son frère jumeaux, alors que josef peut se faire passer pour un prince égyptien sans déguisement.
Plus un homme sait ce qu’il veut, plus il peut jouer la comédie pour y parvenir, moins un homme sait où il va, plus il a du mal à se déguiser. Cette attribut de Josef est assimilé à la sexualité masculine, puisque le désir masculin est moins réactif que le désir féminin. Contrairement à ce que pensait Guitry l’homme sait beaucoup mieux jouer la comédie que la femme. La femme comédienne, tout comme la courtisane, est un mythe, ou plutôt un phantasme masculin.
Cette dualité entre Jacob et Josef se retrouve dans le rapport aux non-juifs.
La ville de Shehem qui deviendra la capitale du royaume de Josef, est appelée par le texte « elon moreh ». Le midrash rabati parasha leh leha interprète l’étymologie d’elon moreh, comme « l’endroit où l’on apprenait a tous les peuple de la terre l’existence de D ». À elon moreh les juifs devaient traduire le texte de la torah en soixante-dix langues, pour que tous les peuples de la terre arrivant en Israël, puisse consulter la loi de la torah.
Josef apprend la torah aux non juifs, en leur expliquant que leur volonté propre coïncide avec la volonté divine. Lorsqu’il interprète le rêve de pharaon, il dit à pharaon que c’est D qui s’exprime à travers son inconscient. Pour Josef tromper un homme, c’est tromper D. C’est ce qu’il explique à la femme de Putiphar lorsqu’elle veut tromper son mari.
C’est de cette manière que Josef communique les valeurs de la torah aux non juifs. Pour Josef, D se manifeste à travers l’action moralement bonne de l’homme, faire le bien avoir pitié d’un orphelin, c’est communier avec D. Dans la haftarah lorsque le prophète fustige la manière d’être des descendant de Josef ils les critiquent en disant « qu’ils appellent D, leurs propres action, lorsqu’ils ont pitié de l’orphelin. »
Lorsque Jacob arrive à chehem, c’est d’une autre manière qu’il crée un lien avec les non juifs. Le talmud dans le traité de Chabat explique que lorsque Jacob est arrivé devant la ville de Shehem, il a créé des bains et des marchés. C’est à travers le luxe et l’oisiveté que Jacob crée un lien avec les gens de Shehem. Le talmud dans le même passage met en opposition la manière dont Jacob appréhende le luxe et les loisirs et la manière dont les romains envisagent le luxe et les loisirs.
Le talmud rapporte les paroles de rabi chimon bar yohay qui condamne les apports de la civilisation romaine en Israël. Rabi chimon bar yohay dit « si les romains on fait des marchés c’est pour y mettre des prostituées, si ils ont fait des routes c’est pour prélever des péages et des taxes, si ils ont fait des bain et des termes, c’est pour leur propre plaisir », pourtant, lorsque le même rabi chimon bar yohay sort de sa grotte, il veut purifier les thermes de tsipori, (selon le talmud de Jérusalem 9eme chapitre de cheviit) a l’image de Jacob qui a amélioré les marchés et les termes de la ville de chehem.
Il est intéressant de remarquer, qu’ailleurs (Chabat 137) le talmud dit que les thermes de tsipori on cause la perte des dix tributs, puisque ce sont ces loisirs et ces thermes qui ont entrainées les dix tribus à abandonner la torah.
Comment comprendre alors que Jacob a voulu arranger des thermes chehem, et comment comprendre que rabi chimon bar yohay lui-même, cherche à purifier et à rétablir les thermes de tsipori ?
Le talmud explique la différence. Jacob a cherché à introduire le luxe et le loisir dans la société après son combat avec l’ange et après sa fuite de chez Lavan. De même rabi chimon bar yohay cherche à rétablir les termes de tsipori après avoir vécu 12 ans dans une grotte.
Rabi chimon bar yohay et Ya’aqov ont vécu une expérience traumatisante qu’ils ont du mal à inscrire dans un récit, ils sont sauvés miraculeusement, mais justement par ce que la délivrance est miraculeuse, elle est difficile a vivre. (Les rescapés de la choah se sentent coupables d’avoir survécu miraculeusement et en réaction ils inventent le cinéma hollywoodien.) Ce n’est qu’à travers les loisirs que Jacob et rabi chimon bar yohay peuvent réinterpréter et dépasser le trauma de leur expérience.
Aristote explique l’importance de la tragédie par ce qu’elle fonctionne comme une catharsis. Il explique que si les individus aiment regarder les tragédies c’est par ce que la tragédie leur permet de sublimer et d’interpréter leurs problèmes personnels. Œdipe tue son père et il se marie avec sa mère, le spectateur de cette tragédie, retrouve dans ce drame les problèmes qu’il vit dans sa propre famille, lorsqu’il haït son père. Lorsqu’Œdipe se crève les yeux, le spectateur apprend à relativiser et à sublimer le sentiment de culpabilité qu’il ressent a chaque foi qu’il fait une erreur. (L’auteur d’une œuvre s’apparente à Josef, alors que le spectateur, s’apparente à Jacob).
Le loisir permet à l’homme de réinterpréter sa vie après coup, elle lui permet de prendre une distance avec les drames de sa vie pour mieux les gérer. L’art le luxe et les loisirs ont un sens lorsqu’ils permettent de réinterpréter une expérience vécue, pour la rendre viable et lui donner un sens.
Nous avons vu que Jacob se caractérise par cette capacité à réinterpréter le passé a posteriori. Pour Jacob, le luxe l’art et les loisirs, ont le même sens que la prière qu’il veut faire au mont Moria, lorsqu’il quitte Israël. C’est à travers cette capacité à réinterpréter le vécu que Jacob crée un lien avec les non juifs à Shehem, c’est à travers cette réinterprétation du vécu qu’il crée un lien avec D.
Le luxe romain est condamné par le talmud par ce qu’il n’est pas référencié a une expérience vécue, le luxe romain, n’est pas la réinterprétation d’un vécu, c’est un modèle qui doit définir un mode de vie à venir. Dans cette optique, le luxe et le loisir deviennent une manière factice de vivre, un vécu virtuel qui ne laisse plus la place au vécu réel ou au souvenir du vécu. La religion ne condamne pas le loisir de manière catégorique, elle ne le condamne que lorsqu’il devient un idéal de vie. Car lorsque le loisir devient un idéal de vie, il nie la vie.
Les documents
Jacob sortit de Beer Shava et se dirigea vers Haran. 11 Il arriva dans un endroit où il établit son gîte, parce que le soleil était couché. II prit une des pierres de l'endroit, en fit son chevet et passa la nuit dans ce lieu. 12 Il eut un songe que voici: Une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle. 13 Puis, l'Éternel apparaissait au sommet et disait: "Je suis l'Éternel, le Dieu d'Abraham ton père et d'Isaac; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité. 14 Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre; et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au midi; et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité. 15 Oui, je suis avec toi; je veillerai sur chacun de tes pas et je te ramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t'abandonner avant d'avoir accompli ce que je t'ai promis." 16 Jacob, s'étant réveillé, s'écria: "Assurément, l'Éternel est présent en ce lieu et moi je l'ignorais." 17 Et, saisi de crainte, il ajouta: "Que ce lieu est redoutable! ceci n'est autre que la maison du Seigneur et c'est ici la porte du ciel." 18 Jacob se leva de grand matin; il prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, l'érigea en monument et répandit de l'huile à son faite. 19 Il appela cet endroit Béthel; mais Louz était d'abord le nom de la ville. 20 Jacob prononça un vœu en ces termes: "Si le Seigneur est avec moi, s'il me protège dans la voie où je marche, s'il me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir; 21 si je retourne en paix à la maison paternelle, alors le Seigneur aura été un Dieu pour moi 22 et cette pierre que je viens d'ériger en monument deviendra la maison du Seigneur et tous les biens que tu m'accorderas, je veux t'en offrir la dîme."
Rashi
Ceci n’est autre que la maison de Eloqim Rabi El‘azar a enseigné dit au nom de rabi Yossi ben Zimra (Beréchith raba 69, 7) : Cette échelle était posée à Beér Chèva’, et le milieu de sa rampe surplombait le Temple, car Beér Chèva’ se trouve au sud du territoire de Yehouda, et Jérusalem au nord, à la limite entre Yehouda et Binyamin. Quant à Beith-El, il se trouve au nord de Binyamin, à la limite entre Binyamin et les fils de Yossef. En conséquence, les pieds de l’échelle étaient à Beér Chèva’ et son sommet à Beith-El, le milieu de sa rampe étant au surplomb de Jérusalem. Cela répond à un autre enseignement de nos sages. Dieu a dit : « Ce juste viendrait dans ma demeure [c’est-à-dire le Temple de Jérusalem] et il s’en irait sans y passer la nuit ! » (‘Houlin 91b). Et ils ont également enseigné : Ya’aqov a donné à Jérusalem le nom de Beith-El (Pessa‘him 88a). Or, il s’agit ici de Louz et non de Jérusalem. Et d’où déduisent-ils cela [à savoir que Louz s’identifie à Jérusalem] ? A mon avis, le Mont Moria a été déraciné et est venu se placer à cet endroit, et c’est ce mouvement qui a caractérisé la « suppression des distances » dont il est question dans le traité ‘Houlin. C’est le Temple lui-même qui est venu à sa rencontre jusqu’à Beith-El, d’où l’emploi des mots : « il atteignit l’endroit » (verset 11) [c’est-à-dire qu’il l’a « rencontré », à la manière de deux personnes qui se déplacent l’une vers l’autre]. On peut se demander, dans ce cas, [étant ainsi acquis que Ya‘aqov s’est rendu de Beér Chèva’ à Jérusalem, puis à Louz et à ‘Haran, et donc qu’il avait dépassé Jérusalem lorsqu’il s’est arrêté à Louz] pourquoi Dieu ne l’a pas retenu lorsqu’il est passé sur l’emplacement du Temple. S’il n’avait pas l’idée de prier à l’endroit où avaient prié ses pères, le ciel aurait dû l’y retenir ! En fait, il est parti jusqu’à ‘Haran, ainsi qu’il est écrit dans le traité ‘Houlin. Et le texte le prouve : « il alla à ‘Haran » (verset 10). Il s’est dit : « Comment se peut-il que je sois passé par l’endroit [Beith-El] où a prié mon père sans y prier moi-même ? » Il a alors décidé de faire demi-tour, et il était déjà revenu à Beith-El lorsque les distances ont été « supprimées ».
Et ceci est la porte des cieux Un lieu de prière par où leurs supplication sont montées au ciel (Pirqé deRabi Eli‘èzèr 35). Et d’après le midrach : le sanctuaire d’en-haut qui correspond au sanctuaire d’ici-bas, [le Temple de Jérusalem étant ainsi considéré comme la « porte » du sanctuaire d’en-haut](Beréchith raba 69, 7).
Leh leha
L’Éternel avait dit à Abram: "Éloigne-toi de ton pays, de ton lieu natal et de la maison paternelle, et va au pays que je t'indiquerai. 2 Je te ferai devenir une grande nation; je te bénirai, je rendrai ton nom glorieux, et tu seras un type de bénédiction.3 Je bénirai ceux qui te béniront, et qui t'outragera je le maudirai; et par toi seront heureuses toutes les races de la terre." 4 Abram partit comme le lui avait dit l'Éternel, et Loth alla avec lui. Abram était âgé de soixante-quinze ans lorsqu'il sortit de Harân. 5 "Abram prit Saraï son épouse, Loth fils de son frère, et tous les biens et les gens qu'ils avaient acquis à Harân. Ils partirent pour se rendre dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent dans ce pays. 6 Abram s'avança dans le pays jusqu'au territoire de Sichem, jusqu'à la plaine de Môré; le Cananéen habitait dès lors ce pays. 7 L'Éternel apparut à Abram et dit :"C'est à ta postérité que je destine ce pays." Il bâtit en ce lieu un autel au Dieu qui lui était apparu. 8 Il se transporta de là vers la montagne à l'est de Béthel et y dressa sa tente, ayant Béthel à l'occident et Aï à l'orient; il y érigea un autel au Seigneur, et il proclama le nom de l'Éternel. 9 Abram partit ensuite, se dirigeant constamment vers le midi.
Rashi
Jusqu’à l’endroit de Chekhem Afin de prier pour les fils de Ya’aqov, qui viendront un jour se battre contre Chekhem.
La plaine de Morè C’est Chekhem (Sota 32a). Dieu lui a montré le mont Guerizim et le mont ‘Eval, sur lesquels Israël prêtera serment d’observer la Tora (Devarim 11, 29).
Et le Kena‘ani était alors dans le pays Il était en train de conquérir Erets Israël, alors possession des descendants de Chem. Le pays avait été attribué à Chem lorsque Noa‘h avait partagé la terre entre ses fils, ainsi qu’il est écrit : « et Malki-Tsèdeq [identifié à Chem (Nedarim 32b)], roi de Chalém [future Jérusalem] » (infra 14, 18). C’est pourquoi Dieu dit à Avram : « je donnerai ce pays à ta descendance » (verset suivant). Je le restituerai un jour à tes descendants, qui sont de la descendance de Chem.
Il bâtit là un autel Par gratitude pour l’annonce de sa future descendance et pour la promesse d’Erets Israël (Beréchith raba 39, 7).
Il se transporta de là Il transporta et dressa sa tente.
A l’orient de Beith-El A l’orient de Beith-El. Il aura Beith-El à l’ouest, ainsi qu’il est écrit : « Beith-El étant vers la mer ».
Sa tente Le mot est écrit au féminin (aholoh : « sa tente à elle »). Il a commencé par dresser la tente de sa femme, et ensuite la sienne (Beréchith raba 39, 15).
Il y érigea un autel Son intuition prophétique lui a révélé que ses descendants allaient être, un jour, impliqués dans la faute de ‘Akhan (Yehochou‘a 7, 1 et suiv.). Aussi y a-t-il prié pour eux (Beréchith raba 39, 16).
Vayeshev
Jacob arriva ensuite à Salem, ville de Sichem, dans le pays de Canaan, à son retour du territoire d’Aram; et il se fixa à l’entrée de cette ville. 19 Il acquit la portion de terrain ou il établit sa tente, de la main des enfants de Hamor, père de Sichem pour cent kesita. 20 Il y érigea un autel qu’il dénomma: "le Seigneur est le Dieu d’Israël."
Rashi
omplet Complet dans son corps, car guéri de sa luxation. Complet dans sa fortune : le cadeau fastueux fait à son frère ne l’ayant fait manquer de rien [étant donné le développement prolifique de son bétail (voir Rachi supra 30, 43]. Complet dans sa Tora : son séjour chez Lavan ne lui en ayant rien fait oublier (Chabath 33b, Beréchith raba 79, 5).
La ville de Chekhem Comme s’il avait été écrit : « “A” la ville de Chekhem ». De même : « jusqu’à leur arrivée à Beith-Lè’hem » (Routh 1, 16), [où la préposition « à » est sous-entendue].
Venant de Padan Aram Comme si l’on disait : Un tel est sorti des mâchoires des lions et est revenu intact. Ici aussi, il est revenu intact de Padan Aram, ainsi que de Lavan et de ‘Essaw qui l’avaient assailli pendant son voyage.
Qu’il appela : « Qél est Eloqim d’Israël » Non pas que l’autel ait été appelé « Eloqim d’Israël », mais étant donné que le Saint béni soit-Il avait été avec lui et l’avait sauvé, il a rappelé, en donnant ce nom à l’autel, le miracle dont il avait bénéficié, de manière que l’on proclame la louange de Dieu chaque fois que l’on prononcera le nom de cet autel. C’est-à-dire : Lui qui est Dieu, Lui le Saint béni soit-Il, Il est Dieu pour moi qui m’appelle Israël. Il en est de même pour Mochè : « Mochè érigea un autel. Et il appela son nom : “Hachem est ma bannière” » (Chemoth 17, 15). Non pas que l’autel ait été appelé : « Hachem », mais c’est pour rappeler le miracle qu’il a donné ce nom à l’autel, afin de proclamer la louange du Saint béni soit-Il : « Hachem, c’est Lui qui est ma bannière ! » Le midrach explique que c’est le Saint béni soit-Il qui a donné à Ya‘aqov le nom de él (« le puissant »), [le verset pouvant se traduire par : « le Dieu d’Israël l’appela (Ya‘aqov) él »] (Meguila 18a). Les paroles de la Tora, que l’on peut comparer (Chabath 88b) au « marteau qui brise la roche » (Yirmeya 23, 29), sont susceptibles de maintes interprétations. Quant à moi, je ne suis venu que pour fixer le sens littéral du texte
Chabath 33
Now, why is he [R. Judah son of R. Ila'i] called the first speaker on all occasions? — For R. Judah, R. Jose, and R. Simeon were sitting, and Judah, a son of proselytes, was sitting near them. R. Judah commenced [the discussion] by observing, 'How fine are the works of this people!15 They have made streets, they have built bridges, they have erected baths.' R. Jose was silent. R. Simeon b. Yohai answered and said, 'All that they made they made for themselves; they built market-places, to set harlots in them; baths, to rejuvenate themselves; bridges, to levy tolls for them.' Now, Judah the son of proselytes went and related their talk,16 which reached17 the government. They decreed: Judah, who exalted [us], shall be exalted,18 Jose, who was silent, shall be exiled to Sepphoris;19 Simeon, who censured, let him be executed.
.23 Then Elijah came and stood at the entrance to the cave and exclaimed, Who will inform the son of Yohai that the emperor is dead and his decree annulled?24 So they emerged. Seeing a man ploughing and sowing, they exclaimed, 'They forsake life eternal and engage in life temporal!' Whatever they cast their eyes upon was immediately burnt up. Thereupon a Heavenly Echo came forth and cried out, 'Have ye emerged to destroy My world: Return to your cave!'25 So they returned and dwelt there twelve months, saying, 'The punishment26 of the wicked in Gehenna is [limited to] twelve months.'27 A Heavenly Echo then came forth and said, 'Go forth from your cave!' Thus.'; they issued: wherever R. Eleazar wounded,28 R. Simeon healed. Said he to him, 'My son! You and I are sufficient for the world.'29 On the eve of the Sabbath before sunset they saw an old man holding two bundles of myrtle and running at twilight. What are these for?' they asked him. 'They are in honour of the Sabbath,' he replied.30 'But one should suffice you'? — One is for 'Remember-' and one for 'Observe.'31 Said he to his son, 'See how precious are the commandments to Israel.' Thereat their minds were tranquilized.
R. Phinchas b. Ya'ir his son-in-law heard [thereof] and went out to meet him. He took him into the baths and massaged32 his flesh. Seeing the clefts in his body33 he wept and the tears streamed from his eyes. 'Woe to me that I see you in such a state!' he cried out. 'Happy are you that you see me thus,' he retorted, 'for if you did not see me in such a state you would not find me thus [learned].34 For originally, when R. Simeon b. Yohai raised a difficulty, R. Phinehas b. Ya'ir would give him thirteen answers, whereas subsequently when R. Phinehas b. Ya'ir raised a difficulty, R. Simeon b. Yohai would give him twenty-four answers.
Since a miracle has occurred, said he, let me go and amend something, for it is written, and Jacob came whole35 [to the city of Shechem],36 which Rab interpreted. Bodily whole [sound], financially whole, and whole in his learning. And he was gracious to the city.,37 Rab said: He instituted coinage for them.38 Samuel said: He instituted markets for them; R. Johanan said: He instituted baths for them. Is there ought that requires amending? he39 asked. There is a place of doubtful uncleanness,40 he was informed, and priests have the trouble of going round it. Said he: Does any man know that there was a presumption of cleanness here?1 A certain old man replied, Here [R. Johanan] b. Zakkai cut down lupines of terumah.2 So he did likewise. Wherever it (the ground] was hard he declared it clean, while wherever it was loose he, marked it out.3 Said a certain old man. The son of Yohai has purified a cemetery!4 Said he, Had you not been with us, even if you have been with us but did not vote,5 you might have said well. But now that you were with us and voted with us,6 It will be said, [Even] whores paint one another; how much more so scholars!7 He cast his eye upon him, and he died. Then he went out into the street and saw Judah, the son of proselytes: 'That man is still in the world!' he exclaimed. He cast his eyes upon him and he became8 a heap of bones.
Chabat 147b
BUT [ONE MAY] NOT KNEAD. R. Hiyya b. Abba said in R. Johanan's name; One may not stand on the mud of Diomsith,18 because it stimulates [the body] and loosens [the bowels]. Rab Judah said in Rab's name: The complete period of Diomsith is twenty-one days, and Pentecost is included.19 The scholars asked: Does Pentecost belong to this end or to that end?20 — Come and hear: For Samuel said: All potions [medicines] [taken] between Passover and Pentecost are beneficial.21 Perhaps that is [only] there, where it is beneficial [only] as long as the weather is cold: but here it is on account of the heat,22 [so] when the weather is warm it is [even] more beneficial.
R. Helbo said: The wine of Perugitha23 and the water of Diomsith cut off the Ten Tribes from Israel.24 R. Eleazar b. 'Arak visited that place. He was attracted to them,25 and [in consequence] his learning vanished. When he returned, he arose to read in the Scroll [of the Torah].26 He wished to read, Hahodesh hazeh lakem [This month shall be unto you, etc.],27 [instead of which] he read haharesh hayah libbam.28 But the scholars prayed for him, and his learning returned.
Hoshea 12 haftarah
Comment pourrais-je te livrer, Ephraïm, te trahir, Israël? Comment te rendrais-je semblable à Admâ, te traiterais-je à l'égal de Ceboïm? Mon cœur se soulève dans mon sein, mes regrets se réveillent ensemble. 9 Je n'obéirai point à ma violente colère, je ne détruirai plus à nouveau Ephraïm; car je suis Dieu et non un mortel, le Saint qui réside au milieu de toi: je ne viendrai point dans la ville.
Ephraïm m'a obsédé de mensonge, et de duplicité, la maison d'Israël; de même Juda, [quoiqu'il prétende demeurer] soumis à Dieu et attaché au Très-Saint. 2 Ephraïm se repaît de vent, et court après les rafales de l'Est; sans cesse il entasse la fraude et la violence. Ils font alliance avec Achour, et des cadeaux d'huile sont portés en Egypte. 3 L'Eternel va donc mettre en cause Juda, il va faire justice de Jacob selon sa conduite et le rémunérer selon ses œuvres. 4 Dès le sein maternel, il supplanta son frère et dans sa virilité il triompha d'un Dieu. 5 Il lutta contre un ange et fut vainqueur, et celui-ci pleura et demanda grâce: il devait le retrouver à Béthel, et là, il parla en notre faveur. 6 Oui, l'Eternel, le Dieu-Cebaot, l'Eternel est son titre. 7 O toi, reviens donc au sein de ton Dieu, sois fidèle à la vertu et la droiture, et espère en Dieu constamment. 8 Le Cananéen manie des balances frauduleuses, il aime pratiquer le dol. 9 Ephraïm aussi a dit: "Pourvu que je m'enrichisse, que j'acquière la puissance! Quel que soit le fruit de mes peines, on ne surprendra chez moi aucun méfait, rien qui soit une faute." 10 Et moi, l'Eternel, qui fus ton Dieu à dater du pays d'Egypte, je te rétablirais dans tes tentes comme aux jours mémorables!
Périsse Samarie, puisqu'elle a trahi son Dieu! Ils tomberont sous le glaive, leurs jeunes enfants seront mis en pièces, leurs femmes enceintes éventrées. 2 Reviens, Israël, jusqu'à l'Eternel, ton Dieu; car tu n'es tombé que par ton péché. 3 Armez-vous de paroles [suppliantes] et revenez au Seigneur! Dites-lui: "Fais grâce entière à la faute, agrée la réparation nous voulons remplacer les taureaux par cette promesse de nos lèvres. 4 Nous ne voulons plus de l'appui d'Achour, nous ne monterons plus sur les chevaux [de l'étranger], et nous ne dirons plus: "Nos dieux!" à l'œuvre de nos mains; par lesquelles le délaissé trouve compassion. 5 Alors je les guérirai de leur égarement, je les aimerai avec abandon, parce que ma colère sera désarmée
Vayeshev
Il s'y refusa, en disant à la femme de son maître: "Vois, mon maître ne me demande compte de rien dans sa maison et toutes ses affaires il les a remises en mes mains; 9 il n'est pas plus grand que moi dans cette maison et il ne m'a rien défendu, sinon toi, parce que tu es son épouse; et comment puis je commettre un si grand méfait et offenser le Seigneur?"
Taanith 5
Further, R. Nahman said to R. Isaac: What is the meaning of the scriptural verse, The Holy One in the midst of thee and I will not come in to the city?11 [Surely it cannot be that] because the Holy One is in the midst of thee I shall not come into the city! He replied: Thus said R. Johanan: The Holy One, blessed be He, said, ‘I will not enter the heavenly Jerusalem until I can enter the earthly Jerusalem’. Is there then a heavenly Jerusalem?-Yes; for it is written, Jerusalem thou art builded as a city that is compact together.12
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